L'armement "made in France" séduit toujours plus

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En 2014, la France a réalisé son deuxième plus gros volume de vente de matériel militaire depuis l'an 2000.

Malgré la baisse de l'euro et des cours du pétrole, les exportations françaises restent à la peine. Le déficit de la balance commerciale tricolore s'élève encore à 53 milliards d'euros, nous apprenaient les douanes la semaine dernière. Est-ce à dire que le "made in France" ne séduit plus ? Pas complètement. Il y a au moins un secteur français qui trouve acheteur à l'étranger : l'armement. En 2014, les ventes d'armes françaises ont bondi de 17%, par rapport à 2013.

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Avec un volume de 8 milliards d'euros, elles atteignent leur deuxième meilleur niveau depuis l'an 2000. Seule l'année 2009 avait été plus propice, tirée par la vente de quatre sous-marins Scorpène au Brésil. "Insolent", commente Challenges, qui publie ces chiffres mardi.

Merci le Liban, merci l'Arabie Saoudite.  C'est une commande monstre émise par le Liban qui a tiré les chiffres vers le haut. La France doit livrer pour 3 milliards d'euros de "véhicules de l’avant blindés (VAB) MkIII", de "véhicules blindés légers (VBL)", de "navires patrouilleurs", de "missiles Mistral", de canons, "d'hélicoptères Gazelle et Cougar" et de drones tactiques.

Cette commande est intégralement financée par l'Arabie saoudite. Comme nous l'apprend La Tribune, elle a été actée en décembre 2013, lors de la visite de François Hollande à Ryad. L'objectif : moderniser rapidement une armée libanaise vieillissante et confrontée à la menace de l’État islamique et du groupe djihadiste Jabhat al-Nusra.

hollande armée

© ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP POOL / AFP

Le duo Hollande-Le Drian, "le meilleur". Selon Challenges, ce succès est également dû à la capacité de négociations des autorités Françaises. "Le duo Hollande-Le Drian est le meilleur qu’ait connu la France pour les ventes d’armes depuis des lustres", assurait fin 2014 un patron du secteur cité par le site du magazine économique.

La France espère désormais voir ses objectifs à la hausse, autour de 10 milliards par an. Les négociations pour les ventes de Rafale en Egypte, au Qatar ou encore en Inde pourraient bientôt grossir les chiffres si elles aboutissent.