L’algue verte est bien dangereuse pour l’homme

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
L'Institut national de l'environnement et des risques a relevé des taux très importants d'hydrogène sulfuré, un gaz mortel.

Les soupçons sont forts depuis plusieurs années déjà. Mais c’est lamort d’un cheval sur une plage des Côtes d'Armor et le malaise de son cavalier début août qui a poussé Chantal Jouanno, la secrétaire d’Etat à l’Ecologie à demander un rapport à l'Institut national de l'environnement et des risques sur les algues vertes. Conclusion : elles sont bel et bien dangereuses pour l’homme quand elles se décomposent.

Les experts ont relevé, sur la plage de Saint-Michel-en-Grève où le cheval est mort, des taux très importants d'hydrogène sulfuré, selon un rapport rendu public jeudi. Or, l’hydrogène sulfuré "compte parmi les gaz courants les plus toxiques et son inhalation accidentelle provoque encore trop souvent des intoxications graves pouvant avoir une issue fatale", précise une note de l’Assurance maladie sur les risques professionnels. Ce gaz s'attaque au système nerveux, provoquant des lésions irréversibles et même la mort en une minute sur les concentrations sont fortes.

Le conseil de Claude Lesné, chercheur au CNRS invité sur Europe 1 : ne pas s’approcher des algues vertes en décomposition et éloigner en priorité les enfants, les femmes enceintes, les personnes âgées et tous ceux qui souffrent de pathologies respiratoires.

Au-delà, comment faire pour se débarrasser définitivement de la menace que représentent les algues vertes ? Descentaines de personnes ont manifesté il y a quelques jours sur la place de Saint-Michel-en-Grève pour réclamer des mesures contre la prolifération des algues vertes. François Fillon, qui est attendu jeudi dans les Côtes d'Armor, a d'ores et déjà promis que "l'Etat aidera les communes" pour qui le ramassage des algues représente un coût. Le conseil général des Côtes d'Armor a aussi demandé que les agriculteurs reçoivent une assistance.

Car la prolifération des algues vertes est notamment favorisée par les nitrates qui proviennent d'exploitations agricoles. Interrogé sur cette influence des élevages porcins, François Fillon a cependant expliqué que la prolifération des algues résultait de la "conjugaison de plusieurs facteurs", dans une interview au quotidien Ouest France à paraître jeudi.