Goldman Sachs a "toujours respecté les règles"

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Le patron de la branche Europe a défendu sa banque, en partie responsable mais pas coupable.

"Goldman Sachs fait partie des grands de la finance et à ce titre porte sa part de responsabilité dans les excès commis par tous", a déclaré mercredi sur Europe 1 Yoël Zaoui, patron de Goldman Sachs Europe/ Moyen Orient / Afrique et membre du staff de direction Monde.

 

Alors que la banque d’affaires a été mise en cause pour sa responsabilité dans la crise économique mondiale mais aussi dans la crise grecque, cette dernière entame un début de mea culpa, mais prévient : "nous avons toujours respecté les règles en vigueur. La vitalité de la finance est allée quelque part plus vite que l’évolution de la régulation, ce qui a conduit à des excès, certainement", reconnaît Yoël Zaoui.

 

"Nous avons été appelé en 2001 pour accompagner les autorités grecques dans un aspect de la gestion de leurs finances publiques et avons strictement respecté les règles en vigueur à l’époque", a poursuivi le financier.

 

"La finance n’est pas une maladie"

 

"En période de crise, il faut des boucs émissaires et le bouc émissaire c’est la finance, mais la finance n’est pas une maladie, je dirai même que la finance, c’est les vitamines de l’économie mondiale", a expliqué Yoël Zaoui, tout en rappellent son "un rôle de courroie de transmission" de l’économie

 

"Je voudrais juste rappeler que depuis 140 ans que nous existons, nous avons toujours respecté les règles", a-t-il poursuivi, avant de préciser : "nous avons gardé notre sang-froid et continué de faire notre métier dans un monde très perturbé".

Le directeur de la branche européenne de Goldman Sachs a ensuite justifié les bénéfices colossaux, pourtant réalisés dans un contexte de marasme économique : "nous avons été très sollicités, nous avons donc été très actifs dans tous nos métiers, nous avons répondu à tous ceux qui ont fait appel à nous dans cette période difficile, d’où une bonne santé".

 

"La morosité ambiante est bien là, mais néanmoins la réalité économique sous-jacente est bien meilleure", a-t-il analysé.

 

Pour une régulation, mais mondiale

 

"Il faut en effet une régulation européenne mais je dirai qu’il faut aller plus loin. La régulation doit être mondiale dans le monde d’aujourd’hui. Si elle n’est pas mondiale, on affecte la compétitivité d’une place par rapport à une autre", a déclaré Yoël Zaoui, avant de conclure : "Je suis pour, mais pour une régulation mondiale".

"Je crois que nous avons appris beaucoup de choses de cette crise et que nous avons besoin de faire un certain nombre de changements pour améliorer la situation général", a poursuivi le financier ; avant de rappeler : "il y a une chose qui ne changera pas, c’est notre désir d’être leader mondial dans nos métiers".