Etudiants : la "demi-part" épargnée

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avec agences , modifié à
3' CHRONO - Jérôme Cahuzac a démenti mardi tout projet de suppression de ce dispositif.

La mise au point. Le gouvernement n'a "à aucun moment eu l'intention de supprimer" la demi-part fiscale accordée aux parents d'étudiants de moins de 25 ans, a déclaré solennellement mardi le ministre délégué au Budget, Jérôme Cahuzac. "En plein accord avec le Premier ministre, je ne peux que démentir radicalement cette information", a-t-il insisté à l'Assemblée nationale. "Pour une raison assez simple, c'est que c'est la façon pour la Nation de reconnaître aux familles les obligations que celles-ci ont à l'égard de leurs jeunes qui souhaitent s'investir dans la vie et donc procéder à une vie estudiantine couronnée de succès", a-t-il encore plaidé.

Le système de la "demi-part", c'est quoi ? A l'heure actuelle, un jeune qui atteint l'âge de 18 ans est censé remplir sa propre déclaration de revenus. Il peut toutefois, s'il continue à faire des études, demandé à être rattaché au foyer fiscal de ses parents. Ses revenus sont alors ajoutés aux leurs, et il contribue pour une demi-part à leur déclaration d'impôt. Ce qui fait mécaniquement baisser l'addition fiscale de toute la famille.

Ce qui était dans les tuyaux. La ministre de l'Enseignement supérieur avait elle-même évoqué la semaine dernière une remise en cause de cette aide fiscale. Pour financer l'allocation d'autonomie pour les jeunes, promise par le président François Hollande avant son élection, Geneviève Fioraso avait expliqué le 20 février vouloir redéployer des "aides fiscales, des aides sociales et des bourses" existantes. Parmi elles, la demi-part fiscale semblait donc visée.

Reste l'engagement de Hollande... C'était la trente-neuvième proposition du candidat Hollande : créer une "allocation d'études" destinée aux jeunes, sous conditions de ressources, et qui permettrait à ceux dont les familles ont des revenus modestes de se lancer tout de même dans des études supérieures, souvent onéreuses. Mais comment financer cette mesure si ce n'est pas en revenant sur d'autres dispositifs déjà existants comme la "demi-part" fiscale ? Une piste : Jérôme Cahuzac a donc garanti mardi que cette mesure ne serait pas supprimée, mais cela n'exclut pas qu'elle soit plafonnée ou davantage encadrée.