Combien coûtera votre plein cet été ?

Les prix à la pompe ne devraient pas repartir à la hausse d'ici les premiers départs en vacances.
Les prix à la pompe ne devraient pas repartir à la hausse d'ici les premiers départs en vacances. © MAX PPP
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Carole Ferry avec , modifié à
- Les prix baissent et la tendance devrait se confirmer jusqu'aux vacances.

Une facture qui s'allège enfin. Au moment de prendre la route pour les vacances d'été, dans trois semaines, un conducteur devrait débourser pour faire le plein de son réservoir autour de 79 euros en moyenne pour un diesel et 90 euros pour une voiture essence, selon les chiffres de Carbeo.com qu'Europe 1 a analysés et dévoile mardi. En deux mois, un plein de 60 litres pour une Mégane ou un Peugeot 308 aura ainsi baissé de 12 euros pour l'essence, et 10 pour le diesel.

"C'est une bonne nouvelle. Il y a encore deux mois, on était dans les extrêmes, très haut, très élevé, et depuis deux mois, ça baisse, semaines par semaines, centimes par centimes. Et donc ça redevient un petit peu plus adapté à notre pouvoir d'achat et à la crise actuelle", commente Franck Ibled, directeur de Carbeo.com, au micro d'Europe 1.

Situation géopolitique plus calme

Alors comment expliquer cette baisse lente mais permanente qui a commencé en avril après une longue période de hausse conclue en février par des prix records ? D'abord, le prix du baril de pétrole, sur lequel le prix de l'essence est indexé, a perdu de sa valeur durant cette période. Et ce malgré la faiblesse de l'euro face au dollar, la monnaie de référence.

Cela s'explique par une situation géopolitique moins tendue, notamment sur le cas iranien. Et puis, surtout, on consomme moins de carburant dans le monde, y compris en Chine et aux Etats-Unis.

La baisse a ses limites

Une tendance générale qui pourrait se poursuivre, à écouter Jean-Louis Schilanski, le président de l'Union de l'industrie pétrolière (UIP). "Il n'est pas exclu que l'on tombe autour de 1,50 euro le litre pour le sans plomb 95 et 1,30 euro pour le gazole", estime-t-il, au micro d'Europe 1. "Des prix que l'on n'avait pas connus depuis 18 à 20 mois", ajoute-t-il.

On estime que, sur les trois prochaines semaines, cela va continuer à baisser un petit peu, on va encore perdre 3-4 centimes, pour tourner autour de 1,31 euro en moyenne nationale. Un prix significativement bas par rapport à ce qu'on a vécu", abonde Franck Ibled.

Ça ne va pas durer

La baisse ne devrait cependant pas continuer en-dessous des seuils symbolique d'1,50 euro et 1,30. "On verrait certainement à un moment les pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) commencer à intervenir", prédit Jean-Louis Schilanski.

Ce dernier considère que les plus gros exportateurs "commenceraient à s'inquiéter pour leurs revenus et réduiraient leur offre de production". Cela conduirait inéluctablement vers "moins de pétrole brut sur le marché, ce qui ferait remonter les prix". Le président de l'UIP est clair sur ce point : l'optimisme a ses limites.

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