Ces communes qui ne veulent finalement pas des déchets radioactifs

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Rédaction Europe1.fr , modifié à
Pars-lès-Chavanges et Auxon avaient été pré-sélectionnés mais leurs élus, sous pression, ont fait marche arrière.

Elles avaient les atouts nécessaires, d’un point de vue "géologique et environnemental", pour accueillir un centre de stockage souterrain de déchets radioactifs de faible activité à vie longue. Les communes de Pars-lès-Chavanges et Auxon, dans l’Aube, avaient donc été présélectionnées en juin dernier par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs. Mais leurs élus ont finalement décidé de retirer les deux candidatures.

A Auxon, le lancement d’une étude sur le centre de stockage des déchets radioactifs avait été validé par 12 voix "pour" et 3 voix "contre". Mardi soir, lors d’un conseil municipal extraordinaire, les élus ont voté contre le projet à une large majorité. Même scénario à Pars-lès-Chavanges où le retrait de la candidature a été approuvé à l’unanimité.

Plusieurs élus dénoncent cependant la pression qu’ils ont subie. "J’ai reçu des menaces de mort directement au téléphone, presque que tous les matins, pendant huit à dix jours", a raconté sur Europe 1 le maire d'Auxon, Jean-Louis Caillet qui avait porté plainte à deux reprises. Il a présenté sa démission après le rejet du projet dont il était un défenseur.

Une trentaine d’autres communes sont toujours candidates pour accueillir un centre de stockage de déchets radioactifs. Mais iront-elles au bout ? C’est désormais l’inquiétude de l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs qui souhaite voir construire un site de stockage à l'horizon 2011. "Moi je ne suis pas élu pour me faire massacrer, pour me faire insulter, même par des gens extérieurs à la commune", prévient Jean-Marie Coutord, le maire de Radonvilliers, une autre commune de l’Aube.

Seule solution pour sortir de l’impasse : organiser des référendums locaux. Plusieurs élus plaident en faveur de ce type de scrutin pour connaître le sentiment de leurs concitoyens. Mais le préfet de l’Aube a d’ores et déjà prévenu qu’il s’opposerait à l’organisation de ces consultations.