Avions ravitailleurs : Boeing ou EADS ?

L'Européen EADS est en lice face à l'Américain Boeing pour le contrat des ravitailleurs militaires américains.
L'Européen EADS est en lice face à l'Américain Boeing pour le contrat des ravitailleurs militaires américains. © REUTERS
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avec AFP
Le Pentagone devrait enfin attribuer dans la journée un contrat de 25,5 milliards d'euros.

Après plusieurs années de spéculations, le Pentagone devrait enfin rendre son verdict dans le dossier du marché des avions ravitailleurs, dans le cadre duquel Boeing et EADS sont en concurrence depuis plusieurs années. Le contrat est évalué à 35 milliards de dollars (25,5 millions d’euros).

 

Un contrat mirobolant

 

L'appel d'offres porte sur 179 avions ravitailleurs destinés à remplacer la flotte vieillissante de KC-135 de l'armée de l'air américaine datant des années 50. Le Pentagone achèterait ces appareils au rythme de quinze au maximum par an. A l’horizon 2012, l’institution prévoit également d'y consacrer 654 millions d’euros.

 

Pour l’heure, personne ne peut direavec certitude qui de l'Américain Boeing ou de l'Européen EADS remportera le contrat. Et pour cause. L'histoire de cet appel d'offre est émaillée de coups de théâtre, notamment d'un scandale d'espionnage. Le contrat a été annulé à deux reprises, après avoir été attribué à Boeing en 2003, puis en 2008 à Airbus et Northrop Grumman.

 

Bataille de chiffres

 

EADS, qui est la maison mère d’Airbus, fait cette fois cavalier seul, mais a obtenu le soutien de centaines d'équipementiers américains. La firme européenne a présenté une version militaire de l’Airbus A330, le KC-45, qu'elle vante comme "le seul véritable avion-ravitailleur déjà en activité". EADS avait annoncé la semaine dernière avoir revu ses prix à la baisse afin d"empocher le contrat. L’équipementier créerait 48.000 postes aux Etats-Unis.

 

De son côté, Boeing présente une version militaire du 767. Mais le modèle n'existe pour l’heure "que sur papier". Pour mettre en avant son projet, Boeing insiste sur le fait qu’il sera davantage générateur d’emploi, sa production demandant 50.000 postes aux Etats-Unis. De plus, l'appareil assurerait "de meilleures capacités opérationnelles aux avions de combat américains, avec une consommation de carburant inférieure de 24% à celle de l’appareil proposé par EADS".