Ambiance morose à un mois de Copenhague

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Le sommet sur le climat doit s’ouvrir le 7 décembre et la possibilité d’un échec n’est pas écartée.

Y aura-t-il un accord sur le climat, en décembre, à Copenhague ? Le sommet organisé sur l’ONU doit débuter le 7 décembre. Et dans cette dernière ligne droite, l’heure est plutôt au pessimisme. Au cours des derniers jours, les déclarations se sont multipliées pour mettre en garde contre un échec possible.

Vendredi, Lula a sonné l’alarme : "Il est possible que nous ne parvenions pas à un accord à cause d'un manque de leadership mondial", a averti le président brésilien, cité par le Financial Times. Avant lui, la chancelière allemande Angela Merkel avait dit en des termes plus policés : "Nous avons besoin de la bonne volonté de tous les pays afin qu'ils acceptent des obligations qui les engagent au plan international". Une déclaration faite devant le Congrès des Etats-Unis, un des pays les plus réticents à se fixer des objectifs chiffrés en matière de réduction des gaz à effet de serre.

Verre à moitié vide ou à moitié plein ? Ban Ki-Moon, le secrétaire général de l’ONU, a déclaré mardi qu’il était "raisonnablement optimiste". Tout en prévenant qu’il n’y aurait peut-être, dans un premier temps, qu’une première déclaration politique commune, faute d’accord global détaillé.

"Nous essayons toujours de promouvoir un accord juridiquement contraignant et même un traité complet", a aussi juré le représentant de la commission européenne Artur Runge-Metzer. "Mais nous entendons dire de plus en plus, y compris parmi nos dirigeants, que le temps file et qu'il faut rechercher une sorte d'accord-cadre à Copenhague... pour ensuite continuer de négocier un traité complet l'an prochain", a-t-il reconnu.

Une demi-solution qui ne satisfait pas du tout les ONG. "Il n'y a pas d'autre mot : ils cherchent une porte de sortie", a estimé Antonio Hill, expert climat d'Oxfam. "Il est temps que les leaders européens se lèvent, pas le moment qu'ils abandonnent", a indiqué de son côté le directeur Climat de Greenpeace, Martin Kaiser.