7 choses à savoir pour réduire sa consommation d’énergie

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PRATIQUE - Chauffage, appareils électriques, etc. : passage en revue des bonnes et mauvaises pratiques.

A moins d’un mois de l’hiver, les températures commencent à baisser et la consommation d’énergie fait le chemin inverse. C’est donc la période à laquelle les Français commencent à se pencher sur leurs dépenses d’énergies et se demandent comment limiter la facture. L’occasion de faire un tour des bonnes pratiques pour limiter sa consommation et de se pencher sur ce que va bien pouvoir changer l’arrivée des compteurs intelligents, dont le déploiement commencera en 2015.

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Prendre le problème à sa racine : l’isolation. Réduire sa consommation d’énergies, c’est bien. Eviter de la gaspiller, c’est encore mieux. Il est donc conseiller de vérifier l’isolation de son logement, et notamment celle des murs et des combles. Un logement mal isolé, c’est jusqu’à 30% de la chaleur qui s’enfuit par la toiture et jusqu’à 25% par les murs. Adopter les nouvelles technologies d’isolation permet donc de réduire drastiquement sa consommation d’énergie : jusqu’à 80% des dépenses d’énergies, selon les estimations de l’Agence de l'Environnement et de la Maitrise de l'Energie (ADEME).

Passer à un chauffage de nouvelle génération. La durée de vue d’une chaudière varie entre 12 et 20 ans. Cette dernière fait donc partie du décor et on ne pense pas forcément à la changer. Sauf que les nouvelles générations de chaudières permettent de réduire sa consommation de gaz ou de fioul de manière non négligeable : une chaudière à basse température permet entre 12 et 15% d’économies d’énergie selon l’ADEME, et une chaudière à condensation jusqu’à 20%.

Les chauffages électriques anciens sont également très consommateurs d’énergie. Les remplacer par les derniers modèles peut réduire votre consommation mais, comme le soulignait 60 Millions de consommateurs, le gain potentiel n’est que d’environ 5%. Passer à une autre source de chauffage est plus judicieux mais, à court terme, beaucoup plus cher.

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Un degré et un programmateur, ça change tout. Au-delà de ces nouvelles technologies de chauffage, certaines règles de bases peuvent être rappelées : baisser son chauffage de 1 degré peut paraitre indolore mais cela réduit la consommation d’énergie de 7%.

Ensuite, mieux faut adopter un programmateur : ce dernier permet de ne chauffer qu’aux moments où vous êtes dans votre logement : en clair, vous programmez une température de 20 degrés une heure avant votre retour du travail et la réduisez une heure avant d’aller vous coucher. Ce qui, en outre, permet de ne pas avoir à se demander si on a éteint le chauffage avant de partir.

Même inactifs, les appareils électriques consomment. On ne le répètera jamais assez : il vaut mieux éteindre ses appareils plutôt que les mettre en veille. Et ce n’est pas qu’un détail puisque les appareils électriques en veille représentent  11% de la facture d’électricité annuelle des Français, selon le dernier baromètre AFP-Powermetrix.  Soit tout de même 86 euros par foyer. Si vous souhaitez en savoir plus, le site Conseils-thermiques.org détaille la consommation en veille de la plupart des appareils électriques et montre que cela compte, calculs à l’appui.

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L’éclairage, pas si anodin. Spontanément, on peut penser que l’éclairage pèse peu dans les dépenses d’énergies. Sauf que ce poste représente tout de même 9% de notre consommation d’électricité, selon les calculs d’EDF. Il est donc conseillé de profiter de la lumière du jour et d’éteindre l’éclairage lorsqu’on quitte une pièce, mais aussi et surtout de passer aux nouvelles ampoules : une ampoule LED ou fluo-compactes consomme trois à quatre fois moins qu’une lampe à incandescence traditionnelle.

Dans la cuisine, quelques règles de bon sens. Les conseils suivants peuvent paraître basiques, mais les chiffres qui suivent convaincront les plus sceptiques. Penser à mettre un couvercle lorsqu’on chauffe une casserole est important, et pour cause : "il faut une puissance de 500 watts pour maintenir 1 litre d’eau à une température de 100°C sans couvercle, contre seulement 150 watts" avec un couvercle, comme le rappelle le site Lenergietoutcompris.

Dans le même genre, dégivrer le compartiment congélateur lorsque le givre dépasse les 2/3 mm n’est pas anodin : la consommation de l’appareil augmente alors de 30%. A 4 mm, la consommation peut même doubler sur certains appareils.

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Et les compteurs électriques intelligents, ça change quoi ? C’est la nouvelle tendance et ce devrait même être la norme en 2020, date à laquelle EDF compte avoir installé chez tous ses clients un compteur Linky. En attendant, d’autres offres concurrentes existent déjà, dont la technologie proposée par la société Quinergy : un appareil à coller au compteur électrique et qui permet de suivre en temps réel sa consommation d’énergie, y compris à distance depuis un ordinateur ou un smartphone

Mais ces compteurs ne permettent pas de réaliser des économies directement, ils font prendre conscience de sa consommation. C’est notamment le cas de Cédric, qu’Europe 1 a suivi après l’installation de son capteur Quinergy. "Là, on est à 3.150 watts et je vais éteindre quelques lumières : ma consommation passe tout de suite à 2.600 watts. Donc je viens d’économiser 600 watts en 5 secondes", témoigne-t-il, avant d’ajouter qu’il a ainsi pris conscience que son four, vieux d’une dizaine d’années, était très énergivore et nécessitait d’être changé.

Les promoteurs de ces systèmes assurent qu’ils permettent in fine de réaliser 15% d’économies mais une étude de la Grenoble Ecole de Management l’estime plutôt à 4,5%. En résumé, un compteur électrique, c’est une meilleure information et des économies… potentielles. Le vrai gain sera pour le gestionnaire du réseau électrique, ERDF, qui n’aura plus besoin de dépêcher une fois par an un agent pour relever les compteurs. Côté consommateurs, mieux vaut agir sur les leviers évoqués ci-dessus.

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