Sharp Objects, Le Seigneur de Bombay, Au service de la France ….Trois séries à ne pas manquer cet été

Europe 1 a fait le tri et vous présente trois séries à ne pas manquer cet été.
Europe 1 a fait le tri et vous présente trois séries à ne pas manquer cet été. © Netflix/OCS/Arte
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Clémence Olivier , modifié à
De nombreuses séries ont intégré les catalogues des plateformes de vidéo à la demande cet été. Europe 1 en a sélectionné trois à ne pas manquer.

Pas de vacances pour les "sérievores"… Cet été, de nombreuses séries ont intégré les catalogues des plateformes de vidéo à la demande. Parmi celles-ci, quelques pépites à regarder avant de plonger dans la piscine. A moins qu'elles ne comblent plutôt des après-midi pluvieux. Europe 1 a fait le tri et vous présente trois séries de l'été.

 

Sharp objects : thriller envoûtant avec Amy Adams

Après avoir été encensé pour la série Big Little Lies, le réalisateur américain Jean-Marc Vallée, squatte à nouveau le petit écran cet été avec une nouvelle mini-série adaptée de Sur ma peau, un roman de Gillian Flynn, l'auteure du terrifiant Gone Girl.

L'histoire est celle de Camille Preaker, une reporter alcoolique qui, après un passage en hôpital psychiatrique, retourne dans sa ville natale dans le Missouri afin de couvrir le meurtre de deux jeunes adolescentes. Mais ce retour aux sources et dans la maison de son enfance est une épreuve. Le mystère autour de la mort des deux ados fait ressortir les démons de Camille, nombreux.

Plus que l'enquête, c'est avant tout au personnage de Camille et à son entourage, que la série s'intéresse. A coup de brefs flash-back, elle creuse les traumatismes de la journaliste et notamment une relation trouble avec sa mère, une femme bourgeoise et impassible. Le tout baigne dans une ambiance sombre, moite comme peut l'être l'atmosphère du Missouri et envoûtante que l'on a bien du mal à quitter.

D'autant qu'à l'écran, la comédienne Amy Adams, qui campe le rôle de Camille est presque méconnaissable avec ses cheveux mal coiffés, ses pulls trop grands et ses jeans déformés qui viennent dissimuler les traces des sévices qu'elle s'inflige à elle même. Un rôle taillé pour les Emmy Awards.

A découvrir sur la plateforme OCS Go.

Le Seigneur De Bombay : Gomorra à la sauce indienne

Point de danses en saree, point d'histoire à l'eau de rose, ni de chanson entêtante (ou peu). La nouvelle série de Netflix, Le Seigneur de Bombay, première création originale indienne de la plateforme de streaming, n'a rien à voir avec l'idée que l'on se fait d'une fiction made in India. Elle tient davantage d'un Gomorra ou d'un Narcos transposé sur le continent asiatique.

Sartaj Singh, un policier droit dans ses bottes mais blasé voit sa vie chamboulée lorsque le parrain de la mafia locale le contacte et lui donne 25 jours pour sauver les 26 millions d'habitants de Bombay. Le voilà contraint d'infiltrer le milieu du banditisme.

La série, adaptée d'un roman à succès éponyme sorti en 2008, prend la forme d'un polar haletant ponctué de nombreux allers- retours entre le passé et le présent. On y découvre une ville gangrénée par les trafics en tous genres, corrompue et dans laquelle la violence est devenue religion. Politiques, starlettes, dignitaires… personne n'est épargné.

Entraînante, bien réalisée, Le Seigneur de Bombay, ne transcende pas le genre mais est redoutablement efficace. Elle vaut aussi pour ses acteurs et notamment pour la performance de Nawazuddi Siddiqui, magnétique en chef de la pègre locale.

A découvrir sur Netflix

 

Au service de la France : comédie à la mode OSS 117

Presque trois ans après sa première diffusion la série Au service de la France est de retour pour une nouvelle saison diffusée depuis début juillet sur Arte.  Cette série comique, imaginée par Jean-François Halin, le scénariste des films OSS 117, dépeint les aventures "tintinesques" d'agents des services secrets français au début des années 1960 : des espions aussi racistes qu'incompétents, convaincus de la grandeur de la France du Général de Gaulle et toujours partants pour s'arrêter de travailler s'il s'agit de prendre un pot.

L'intrigue démarre un an après la saison 1 et l'arrivée du jeune André Merlaux - stagiaire devenu agent - dans les bureaux des services secrets, en 1961. Le monde vient juste d'entrer dans la Guerre froide et les agents sont envoyés au quatre coins du globe pour éviter toute catastrophe à moins qu'ils ne la provoquent eux-même. On découvre ainsi que l'un des agents, Jacquart, serait  à l'origine du putsch des généraux à Alger et que la bourde d'un autre, aurait entraîné la crise des missiles de Cuba.

Comme dans la saison 1, la série se démarque par son ton, décalé et transgressif , cet humour à la mode OSS 117  si savoureux. Plus rythmée que la première saison, elle s'intéresse aussi davantage à la vie intime de ses personnages. On apprécie également de dénicher les nombreuses références des scénaristes à Hergé - l'une des scènes dans le désert algérien rappelle le Crabe aux Pinces d'or - au réalisateur Alfred Hitchcock et même à Jacques Demy puisque un moment de comédie musicale se glisse dans l'un des épisodes.

 

A découvrir sur le site VOD d'Arte (saison 2) et sur Netflix (saison 1).