Scarlett Johansson présente son tout premier film, «Eleanor the Great», au Festival de Cannes

Pour la première fois, Scarlett Johansson va fouler le tapis rouge en tant que réalisatrice. Son film, "Eleanor the Great", présenté en première mondiale dans la section "Un certain regard", raconte l'amitié inattendue d'une Floridienne de 90 ans avec un étudiant de 19 ans à New York.
Après avoir participé pour la première fois au Festival de Cannes en 2023 en tant qu’actrice pour Asteroid City de Wes Anderson, Scarlett Johansson gravira cette fois-ci les marches cannoises dans la peau d'une réalisatrice ce mardi 20 mai. La projection d'"Eleanor the Great", tourné par la comédienne américaine, est l'un des évènements les plus attendus de la quinzaine.
Elle est la deuxième star hollywoodienne à présenter un premier film dans la section "Un certain regard" cette année, après Kristen Stewart avec "The chronology of water".
"J'ai vu son film et j'ai adoré"
Le film de l'actrice de "Lost in translation" et "Match Point", l'une des mieux payées du cinéma américain, raconte l'histoire d'Eleanor Morgenstein qui, à 94 ans, retourne vivre à New York pour prendre un nouveau départ après des décennies passées en Floride. Il met en vedette June Squibb, Chiwetel Ejiofor, Jessica Hecht et Erin Kellyman.
"J'ai vu son film et j'ai adoré", a confié le réalisateur Wes Anderson, qui l'a fait tourner dans trois de ses films dont "The Phoenician Scheme", en compétition pour la Palme d'or cette année. "Scarlett fait des films depuis peut-être plus longtemps que moi. Elle a une vingtaine d'années de moins que moi mais je crois qu'elle a tourné pour la première fois quand elle avait neuf ans", s'est-il amusé.
Alors que "The Phoenician Scheme" était présenté ce 18 mai, Scarlett Johansson avait brillé par son absence sur le tapis rouge, laissant supposer que la star américaine réservait sa première apparition sur la Croisette pour la projection de son premier film.
Longue absence
L'autre moment fort de ce mardi 20 mai sera la montée des marches de Jafar Panahi. Le réalisateur multi-primé, qui a fait sept mois de prison en Iran en 2022 et 2023, a pu quitter Téhéran avec son équipe pour rejoindre Cannes, où il présentera "Un simple accident", tourné clandestinement, sans aucun financement iranien, sur lequel très peu d'informations ont filtré.
Jafar Panahi n'avait plus mis les pieds dans un festival international depuis 15 ans et le début de ses ennuis judiciaires dans son pays, qui l'ont longtemps privé de passeport et donc de liberté de voyager. Entre-temps, le réalisateur de "Taxi Téhéran", Ours d'or à Berlin en 2015, et "Trois visages", prix du scénario à Cannes en 2018, a été récompensé également à Venise en 2022 avec le prix spécial du jury pour "Aucun ours".