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Guillaume Perrodeau
Sur Europe 1, le réalisateur français évoque son dernier film, "Rester vertical", en salles mercredi.
INTERVIEW

Alain Guiraudie est de retour en salles. Trois ans après L'inconnu du lac, le réalisateur français propose une nouvelle errance dans le sud qu'il apprécie tant avec Rester vertical, en salles mercredi et en compétition lors du dernier Festival de Cannes. Le long-métrage raconte les pérégrinations de Léo, un scénariste en mal d'inspiration, un peu égaré dans un causse de Lozère.

La Lozère en toile de fond. Léo est un indécis, en amour comme en travail. Il n'arrive pas à écrire alors que c'est pourtant son métier. Presque dépressif, les montagnes de Lozère sont pour lui un lieu de questionnement personnel. "J'aime bien l'idée qu'on n'ait pas des héros positifs, qu'on n'ait pas des mecs qui cherchent à tout prix à s'en sortir", explique Alain Guiraudie. C'était déjà le cas dans L'inconnu du lac, où Franck (Pierre Deladonchamps) était irrémédiablement attiré par Michel (Christophe Paou), malgré les crimes de ce dernier.

Tomber pour mieux se relever. "J'ai toujours aimé mettre mes personnages dans la m**de", reconnait le réalisateur. "Il y a une vraie jubilation à le foutre dedans", affirme Alain Guiraudie, qui étend le constat au cinéma en général. Selon lui, l'objectif n'est pas d'en faire des victimes expiatoires mais, au contraire, de leur permettre de mieux se relever. "Une fois qu'il (le personnage, ndlr) touche le fond, il y a quelque chose qui se passe. C'est peut-être là, qu'il redevient agissant", indique-t-il.

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