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Alexis Patri , modifié à
Au micro d'Isabelle Morizet dans l'émission "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie" dimanche, le rappeur Mc Solaar revient sur son parcours personnel et professionnel. Il évoque également avec regret le manque de rappeuses françaises, depuis la fin de la carrière de Diam's. Une absence qu'il a du mal à comprendre.
INTERVIEW

Les rappeuses françaises ont-elles disparu de la circulation depuis la fin de la carrière de Diam's ? Elles sont en tout cas très peu visibles, à l'inverse de leurs collègues masculins. Une absence que Mc Solaar déplore dimanche au micro d'Isabelle Morizet, lors de son passage dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie. "Je n'arrive pas à comprendre pourquoi il n'y a pas l'émergence de quelque chose depuis Diam's", regrette-t-il.

"Je ne vais pas les accuser elles. Mais ça va être mon sujet d'étude", poursuit l'artiste. "Il faut savoir que, assez régulièrement, quand on est jeune dans le mouvement, on est assez misogyne. C'est aussi à ce moment-là que les gens veulent se lancer dans un genre. Peut-être que ça peut leur faire peur de temps en temps."

"J'espère que les rappeuses françaises n'ont pas baissé les bras"

Mais cela suffit-il à expliquer leur absence des charts en France ? Les rappeuses sont pourtant légion aux États-Unis, avec en tête d'affiche Cardi B, Nicki Minaj, Megan Thee Stallion et Doja Cat, notamment. "Aux États-Unis, elles sont féminines et guerrières ! Elles font de l'ego trip à l'égard de la gente masculine", se réjouit Mc Solaar. "Je ne connais pas la formule pour quelqu'un en France, mais il faut trouver quelque chose. J'espère qu'elles n'ont pas baissé les bras."

Des rappeuses françaises, le média spécialisé Madame rap en recense pourtant 344. Mais beaucoup sont autoproduites et peinent à signer dans les grandes maisons de disque. "Je me donne deux ans pour trouver", sourit le rappeur, qui est aussi producteur de plusieurs artistes émergents.