Quand Jean-Michel Ribes était en pension avec Patrick Balkany et Michel Sardou

Jean-Michel Ribes était l'invité d'Isabelle Morizet, dimanche sur Europe 1.
Jean-Michel Ribes était l'invité d'Isabelle Morizet, dimanche sur Europe 1. © Europe 1
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Margaux Lannuzel
Le casting est à peine croyable : au collège du Montcel, dans les Yvelines, dans les années 1960, Jean-Michel Ribes, pas encore acteur, côtoyait les jeunes Patrick Balkany, pas encore engagé en politique, Michel Sardou, pas encore chanteur, et Patrick Modiano, pas encore écrivain. Le premier revient sur cette période au micro d'Isabelle Morizet sur Europe 1. 
INTERVIEW

C'est une photo de classe improbable. Dans les années 1960, au domaine du Montcel, le pensionnat d'un collège des Yvelines, se côtoyaient de jeunes garçons qui ignoraient qu'ils ne seraient bientôt - tous pour des raisons différentes - plus anonymes. Jean-Michel Ribes côtoyait ainsi le futur peintre Gérard Garouste, le futur prix Nobel de littérature Patrick Modiano, le futur maire de Levallois-Perret Patrick Balkany et le futur chanteur Michel Sardou - rien que ça ! Invité d'Il n'y a pas qu'une vie dans la vie, dimanche sur Europe 1, le premier nommé revient sur cette époque. 

Michel Sardou "faisait le mur"

"Michel était un type incroyable", se souvient Jean-Michel Ribes à propos de Sardou. "Il faisait le mur, sautait par-dessus toutes les conventions, cassait la gueule au secrétaire général, il s'était fait virer." C'est aussi chez lui que le futur acteur a assisté à sa "première surprise party". "Je me souviens, je devais avoir 13 ou 14 ans. (...) C'est quelqu'un que j'aime beaucoup." 

C'est au Montcel que Jean-Michel Ribes, actuel directeur du théâtre du Rond-Point, à Paris, a découvert la comédie. "La compagnie des tréteaux de France venait donner des représentations", raconte-t-il. Le jeune garçon est alors happé par l'envie de jouer. "On ne décide pas, c'est une chose qui vient doucement. C'est contagieux. Je ne pouvais pas faire autrement, c'est comme si tout à coup on nous demandait quand est-ce qu'on a commencé à marcher..." 

"Je suis content qu'on soit allés vers Venise"

De ces années pension, Jean-Michel Ribes garde aussi une certaine aversion pour la campagne, à laquelle il préfère la ville. "Je ne suis pas contre la nature", pose-t-il. "Il faut absolument qu'on sauve la planète et qu'on plante des millions d'arbres chaque jour, bien sûr. Mais enfin, je crois quand même que si on n'aimait que la nature on serait restés dans des grottes. Et moi je suis content qu'on soit allés vers Venise, vers l'artificiel, vers l'invention."