Les lieux culturels sont fermés depuis plus de cinq mois. 0:55
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Diane Shenouda, édité par Manon Bernard
Emmanuel Macron a émis l'idée de rouvrir les terrasses et les lieux culturels mi-mai. Une possibilité accueillie prudemment par les acteurs de la culture, qui naviguent à vue depuis le début de l'épidémie de coronavirus. Bertrand Thamin, le président du syndicat national des théâtres privés, a fait part de ses réserves sur Europe 1. 

À la mi-mai, fais ce qu’il te plaît. Emmanuel Macron a esquissé mercredi soir, lors de son allocution télévisée, un objectif de réouverture des terrasses ainsi que de certains lieux culturels dans un mois et demi. Mais les acteurs du monde de la culture semblent, pour l’instant, sur la réserve. À l’image de Bertrand Thamin, le président du syndicat national des théâtres privés, qui se dit "très mesuré" sur Europe 1, au lendemain du discours du chef de l’État.

"On n'a plus beaucoup" d'espoirs

"On reste très mesuré parce qu’on a bien conscience que personne, pas même lui ne peut se projeter à l’horizon d’un mois et demi alors qu’on ne sait déjà pas ce qu’il va se passer dans dix jours", affirme Bertrand Thamin au micro d’Europe 1.

Une réouverture mi-mai ? Le président du syndicat national des théâtres privés n’y croit plus. Depuis un an, les espoirs de réouverture ressemblent à des montagnes russes. "On n'en a plus beaucoup", constate, amer, Bernard Thamin. "On souhaite vraiment que le président ait raison même si on a beaucoup souffert. Les nombreuses promesses nous ont coûté énormément d’argent", poursuit-il.

Attendre un peu avant de s'organiser

Mais pour l’heure, il n’y a aucune raison de s’organiser. "On va attendre d’arriver à une sorte de plateau, puis à une légère décrue de l’épidémie et à ce moment-là, on pourra commencer à se projeter vers une réouverture", explique le président du syndicat national des théâtres privés.

Actuellement, les établissements culturels ne sont guidés que par une seule chose : "survivre" et "ne pas déposer le bilan".