Olivia et Tressy sont le premier couple homoparental à participer à l'émission Les Mamans sur 6Ter.
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Séverine Mermilliod
Le docu-réalité Les Mamans, diffusé sur 6Ter, suit le quotidien de plusieurs familles. La caméra filme cette saison et pour la première fois celle d'un couple homoparental, Olivia et Tressy.  
INTERVIEW

Le docu-réalité Les Mamans, diffusé sur la chaîne 6Ter, raconte le quotidien de jeunes mamans de tous profils et à travers toute la France. Cette troisième saison, les téléspectateurs vont découvrir celui d'un couple homoparental composé de deux mamans, Olivia et Tressy

"Cela faisait un moment qu'on y pensait, parce qu'on est une émission qui représente la société actuelle", dévoile au micro d'Europe 1 Virginie Sabia, productrice du programme chez Warner Television, quant au choix du couple. "On a vu beaucoup d'amour, deux mamans très attachées à leur rôle de mère". 

"Les mêmes galères" qu'un couple hétéro

Du côté d'Olivia et Tressy, après de longues réflexions, c'est finalement la volonté de faire changer les regards qui l'a emporté. "On voulait montrer qu'un couple homoparental était exactement la même chose qu'un couple hétéro", raconte Tressy. "Que les problématiques sont les mêmes : on a les mêmes galères, les mêmes bons côtés", renchérit Olivia. Si elles expliquent avoir eu peur d'exposer leur fils de deux ans, Nathan, elles ont jugé que c'était pour la bonne cause. "Il faut montrer, pour pouvoir faire changer quelques idées reçues".

"Privilégier l'aspect éducatif" à la polémique

Nathan, leur fils, est né par PMA, procréation médicalement assistée, qui n'est pas encore légale en France, sauf pour les couples hétérosexuels chez lesquels une infertilité a été reconnue ou porteurs d'une malade génétique grave. Le projet de loi bioéthique, qui contient la PMA pour toutes, doit encore passer devant le Sénat. "On a vu deux mamans qui élèvent leur enfant avec beaucoup d'amour et c'est tout ce qui nous intéresse", rappelle Viriginie Sabia. "C'était un choix de notre part de privilégier l'aspect éducatif." Et à Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat qui considère que la PMA sans père "est un vrai problème", Olivia, interrogée par Philippe Vandel pour Europe 1, répond : "Il n'y a pas nécessairement besoin d'un papa et d'une maman. Ce qu'il faut c'est des parents, de l'amour, et tout ce qu'il faut autour pour l'accompagnement de l'enfant."

Le tournage chez les deux mères, qui ont décidé de se faire appeler respectivement "Maman T" et "Maman O" par leur enfant, va durer trois jours par semaine pendant 4 à 5 mois.