Miss France 2024 : 30 candidates et un hommage à Geneviève de Fontenay

L'élection "Miss France 2024" se déroulera samedi soir à Dijon, en direct sur TF1. (Illustration)
L'élection "Miss France 2024" se déroulera samedi soir à Dijon, en direct sur TF1. (Illustration) © SAMEER AL-DOUMY / AFP
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avec AFP
L'élection "Miss France 2024" se déroulera samedi soir à Dijon, en direct sur TF1 : 30 miss régionales de 18 à 28 ans sont en lice pour succéder à Indira Ampiot. La cérémonie sera marquée par un hommage à Geneviève de Fontenay, la "dame au chapeau" et figure historique du concours, décédée en août à 90 ans.

Toujours dans le collimateur des féministes dénonçant "un concours misogyne et sexiste", malgré des gages de modernité, l'élection "Miss France 2024" se déroulera samedi soir à Dijon, en direct sur TF1 : 30 miss régionales de 18 à 28 ans sont en lice pour succéder à Indira Ampiot. La cérémonie sera marquée par un hommage à Geneviève de Fontenay, la "dame au chapeau" et figure historique du concours, décédée en août à 90 ans. Célèbre aussi pour ses coups de gueule et ses propos polémiques, Mme de Fontenay, qui défendait une image conservatrice de la féminité, avait boycotté le centenaire Miss France en 2020. Dix ans plus tôt, elle avait quitté avec fracas Endemol, la société de production à qui elle avait cédé le concours.

Passage de relais

Présidé cette année par Sylvie Tellier, Miss France 2002, ex-directrice générale de la Société Miss France, le jury sera entièrement féminin avec la mannequin Adriana Karambeu, l'actrice Stéfi Celma, la chanteuse Nolwenn Leroy, la cheffe-pâtissière Nina Métayer, la boxeuse Estelle Mossely et l'humoriste Elodie Poux.

L'élection Miss France sera l'occasion d'un passage de relais : Frédéric Gilbert, producteur de la cérémonie depuis quinze ans, va succéder à Alexia Laroche-Joubert à la présidence de la Société Miss France. Cindy Fabre, Miss France 2005, reste directrice du concours.

Nouvelle présidente de la société de production Banijay France, Mme Laroche-Joubert a entrepris une refonte du concours de beauté en modernisant les critères : la limite d'âge de 24 ans a été levée, tout comme l'interdiction des tatouages. Les femmes mariées et mères de famille peuvent enfin candidater. Le cas de figure s'est présenté plusieurs fois, mais sans dépasser les sélections régionales.

Les candidates transgenres désormais acceptées

Autre évolution majeure : les candidatures transgenres sont désormais acceptées, "à partir du moment où la candidate a un état civil féminin". Selon les organisateurs, un seul cas s'est présenté lors de l'élection Miss Paris, en 2022. Côté audiences, la dernière cérémonie a vu son score baisser pour la deuxième année consécutive avec 7,1 millions de téléspectateurs et un pic à 8,1 millions lors du sacre, contre 7,3 et 8,8 millions en 2021.

Pour Rémi Faure, directeur des programmes de flux de TF1, "Miss France, dans l'ADN de TF1, est le programme de divertissement à la plus grande écoute conjointe transgénérationnelle, avec l'an dernier un record historique de 59% chez les femmes de moins de 50 ans, et 73% pour les jeunes de 16 à 24 ans". Samedi soir, la cérémonie sera placée sous le signe de la "boîte à musiques", avec notamment des tableaux "années 80", et la participation de la troupe du Moulin Rouge.

"Élixir de jeunesse"

"La cérémonie Miss France que je présente depuis 1996, est pour moi un élixir de jeunesse. C'est tout sauf l'élection des 'sois belle et tais-toi'. Pour clouer le bec à ceux qui ne regardent pas, la plupart des candidates font de brillantes études", a dit Jean-Pierre Foucault, 76 ans. Parmi les 30 candidates qui brigueront la couronne Miss France, Emma Grousset, 21 ans, représentera la Nouvelle-Calédonie. Une autre candidate, Mathilda Lelong, avait été d'abord élue, mais finalement rétrogradée en raison "d'une regrettable erreur de comptage".

"Malgré l'évolution des critères, le concours Miss France est toujours aussi sexiste dans le principe de trier et de classer les femmes sur des critères de beauté", a estimé à l'AFP Violaine de Filippis, porte-parole et avocate d'Osez le féminisme! En janvier, les Prud'hommes ont débouté l'association féministe qui estime que ce "concours sexiste" contrevient aussi au droit du travail. Tout en reconnaissant "l'existence d'un travail et d'un processus de recrutement" dans la sélection des candidates, les juges ne s'étaient pas prononcés sur le fond. Au grand regret d'Osez le féminisme!, qui avait dénoncé une "décision intolérable qui fait perdurer un processus de recrutement discriminatoire et illégal".

Samedi soir, les miss finalistes seront départagées à 50/50 par les téléspectateurs de TF1 et le jury. En cas d'égalité, le public aura le dernier mot.