Michèle Bernier évoque sa passion secrète pour la Meuse : "On est dans l’Histoire tout le temps"

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Aurélie Dupuy
La comédienne met en avant un département méconnu, celui de ses vacances d'enfance dans un territoire de nature marqué par les deux guerres mondiales.
INTERVIEW

Chaque dimanche, une personnalité glisse au micro d'Europe 1 une passion cachée. Seule en scène avec son spectacleVive demain !, Michèle Bernier a profité de son passage à l'antenne pour évoquer son amour pour....la Meuse, département méconnu qu'elle affectionne depuis son plus jeune âge.

Courir avec sa grand-mère garde-barrière. Vous ne situez pas bien la Meuse ? Il s'agit du département 55, à l'est de la France, frontalier de la Belgique. Un département que Michèle Bernier connaît bien pour y avoir passé de nombreuses vacances dans sa famille paternelle. Au micro de Bernard Poirette, elle a expliqué son affection pour ce territoire qui symbolise "son enfance". Tout vient de son père, le professeur Choron, originaire de la Meuse. Ses parents à lui y étaient établis comme garde-barrière à côté de Clermont-en-Argonne pour elle et comme cheminot pour lui. Si Michèle Bernier n'a pas connu son grand-père, elle a arpenté le territoire avec son aïeule et en garde un souvenir vivace.

"Je suis allée beaucoup chez ma grand-mère qui a été veuve jeune. Ces gens n’avaient pas de diplôme rien, je passais mon temps à courir avec la grand-mère pour aller fermer les barrières pour que le train passe. Les troupeaux de vaches attendaient pour passer", se remémore l'actrice.

"J'ai la maison familiale". Elle se souvient aussi d'un département aux saisons très marquées mais aussi "extrêmement marqué par les deux guerres" mondiales avec "un peuple assez renfermé mais en même temps des gens chaleureux" avec également "beaucoup de migration italienne". La comédienne décrit aussi des paysages qui l'ont enchantée : "C’est une région magnifique, la forêt de l’Argonne, c’est à tomber. C’est vallonné, vert. On est dans l’Histoire tout le temps. Et c’était une région assez riche à ce moment-là parce qu’il y avait beaucoup de trains de marchandises. Dans les villages, il y avait plein de cafés, des boulangeries, tout ce qu’on voulait, maintenant il reste un bistrot. Il n’y a plus rien, plus de boucherie, plus de boulangerie, plus rien", regrette-t-elle.

Ce qui ne l’empêche pas d’y retourner. Avec ses enfants, à son tour. "J’ai la maison familiale. J’aime bien. Mes enfants adorent. Les copains de mes enfants adorent. C’est un endroit à part. C’est une vrai campagne encore", conclut la comédienne qui aime s'y ressourcer.