"Le Parrain", "Tout sur ma mère", "Le Casanova" : les films de la vie de Florence Cestac

Florence Cestac
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Dans l'émission cinéma d'Europe 1, "CLAP !", un invité se prête chaque semaine à un questionnaire cinéma sur les films de sa vie. Samedi, c'est l'autrice française de BD Florence Cestac qui a répondu aux questions de Mathieu Charrier sur ses longs métrages mémorables, du plus émouvant à celui dont l'accueil public fut le plus… mitigé.

Tous les samedis pendant une heure dans CLAP !, le spécialiste cinéma d'Europe 1, Mathieu Charrier, fait le tour de l'actualité du septième art. Chaque semaine, un invité, qu'il soit ou non du monde du cinéma, se soumet à un questionnaire personnel sur les films de sa vie. Samedi, l'autrice de BD Florence Cestac, dont le dernier album, Un papa une maman, vient de sortir, s'est plongée dans ses souvenirs de cinéphile. Souvenirs marqués par des pirates, un piano sur une plage et des mafieux.

Quel est votre premier souvenir de cinéma ?

La culture, chez moi, ce n'était pas brillant. Mais mon premier souvenir, c'est mon père qui m'a emmenée au cinéma. Il adorait les films de pirates et on avait vu Les Révoltés du Bounty, avec Marlon Brando. Je pense que c'est le premier film que je voyais. Pour moi, c'était magnifique. Et puis j'étais une adolescente, alors Marlon Brando... ça ne laissait pas indifférente.

Votre meilleur souvenir en salles ?

C'est La leçon de piano, de Jane Campion. C'est un film envoûtant, avec cette nature étrange, un endroit [la Nouvelle-Zélande] qu'on ne connaissait pas, aux paysages étranges, avec des arbres tordus... et ce piano posé sur la plage. L'histoire et formidable, Harvey Keitel n'est quand même pas mal non plus. Et puis bien sûr la musique est merveilleuse.

Le film que vous aimez mais vous avez honte d'avouer ?

Les Tontons flingueurs. J'adore ce film, alors que ce n'est pas joli, ce n'est pas vraiment un film pour une fille. Mais ça me fait beaucoup rire, j'adore les dialogues.

Le film que vous avez le plus vu ?

Je pense que c'est Le Parrain, les trois volets, les uns après les autres. C'est un grand classique que je regarde assez souvent. C'est bien balancé, bien écrit, c'est superbe. 

Le chef-d'oeuvre que vous détestez ?

Les demoiselles de Rochefort. Je n'ai jamais aimé ce film-là, je le déteste. Je trouve ça niaiseux. Tout m'emmerde, même la musique.

Votre réalisatrice ou réalisateur préféré ?

Cela va de Wes Anderson, que j'aime beaucoup, notamment The Grand Budapest Hotel, aux frères Coen, en passant par Fellini, Coppola ou Scorsese. 

Le film qui vous a fait le plus rire ?

C'est Laurel et Hardy. Mon père avait un projecteur, il nous passait des petits films courts donc je les ai vus. Et puis je les ai vus au cinéma je pense. Ensuite j'ai acheté des cassettes. Je m'en repasse un régulièrement et cela me fait toujours rire. Maintenant, j'ai des petits-enfants et je les leur passe. C'est indémodable, je vous assure qu'ils rient autant que moi.

Le film qui vous a fait le plus pleurer ?

C'est Tout sur ma mère, de Pedro Almodovar. Je me souviens, c'était un après-midi, je n'avais plus envie de travailler donc j'ai posé mon crayon et je suis allée au cinéma. Et là je n'avais pas pris de mouchoirs. Je suis sortie et j'avais mon pull complètement trempé tant j'avais pleuré. Des larmes qui coulaient, qui coulaient, je ne pouvais plus m'arrêter. Cela m'avait bouleversée.

Un dialogue que vous connaissez par cœur ?

Les Tontons flingueurs, lorsque Bernard Blier se prend un coup de poing formidable par Lino Ventura. Et il tombe par terre. "Les dingues, moi je les soigne. Je vais lui montrer qui c'est, Raoul. Je dynamite, je disperse, je ventile."

Le film que vous conseilleriez à votre meilleur ami ? 

Celui d'Albert Dupontel sorti juste avant le confinement, Adieu les cons. C'est très gai, j'aime bien ce film-là. Et cet humour grinçant, c'est un peu le mien.

Le film que vous conseilleriez à votre pire ennemi ?

Les Demoiselles de Rochefort. Cela ne me fait pas rire, c'est gnan-gnan. 

La bande-originale qui a marqué votre vie ?

Celles de Nino Rota pour Le Casanova de Federico Fellini. Elle est très étrange, comme les images.