Jean Dujardin sur OSS 117 volet 3 : "J’espère un tournage, peut-être au début de l’année prochaine"

© Nikos Aliagas / Europe 1.
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Aurélie Dupuy , modifié à
L'acteur a raconté son histoire, son succès et ses débuts à 24 ans dans la capitale. Loin de l'époque des Oscars, il faisait du porte à porte pour jouer dans des cabarets.

De bars en cabarets, vers 1997, Jean Dujardin forme les "Nous c’est nous", avant de jouer dans Un gars, une fille puis d’exploser sur grand écran, décrochant au passage un Oscar, un Golden Globe et un prix d’interprétation à Cannes. Alors que va sortir le film Le retour du héros  le 14 février, l’acteur a donné rendez-vous à Nikos Aliagas dans le 11e arrondissement de Paris, au 15, rue de Charonne, devant le restaurant Chez Popeille. C’est ici que débute l’émission En balade avec, car c’est aussi là qu’a débuté la carrière de Jean Dujardin.

"Mes premières grosses trouilles". A 24 ans, comique amateur, Dujardin débarque dans la capitale, et dort sur le canapé de son "frangin" : "J’avais l’idée de prendre mon petit sac pour des sketchs et d’aller me balader dans les cabarets." De réponse négative en réponse négative, il arrive devant cet établissement qui s’appelait alors Les Portes. Le patron accepte qu’il joue dans la cave voûtée. Au programme : onze sketchs formant le "one bar show", dont, déjà, Brice de Nice. "Mes premières grosses trouilles, elles sont là", ponctue le comédien une fois à l’intérieur.

"Quand tu te souviens de la première rencontre". En revenant sur les lieux, il dit aimer se souvenir et cite l’adage 'Quand tu ne sais pas où tu vas, regarde d’où tu viens.' "C’est un bon socle, ça permet déjà de sourire, exactement comme en amour quand tu te souviens de la première rencontre avec l’être aimé. On m’avait donné ce conseil : quand tu as un rencard, et que tu sens que ça va bien se passer, regarde cette femme ou cet homme au ralenti pour t’en souvenir après. Il y a des étapes dans la vie comme la rencontre, la naissance et les débuts (…). Il ne faut pas rêver, il faut faire. Il y aura plein d’échecs, mais ils seront marrants, parce que tu vas les détourner. Et idéalement, il faut se dire qu’on est jamais arrivé en haut", préconise l'acteur.

Entendu sur europe1 :
Le rôle le plus éprouvant, c’était dans 99 Francs, quand il fallait prendre la place de Beigbeder. Ça, ce n’est pas reposant du tout. 

Draguer Lelouch. Au rang des révélations, il a avoué la semaine dernière sur le plateau de Quotidien que le troisième volet d’OSS 117 était en projet. "On travaille dessus. J’espère un tournage, peut-être au début de l’année prochaine." Un nouveau numéro attendu par les fans, qui viendra s’ajouter à sa filmographie déjà bien remplie, avec plus de 40 titres au compteur. "Le rôle le plus éprouvant, c’était dans 99 Francs, quand il fallait prendre la place de Beigbeder. Ça, ce n’est pas reposant du tout. C’est un mélange entre le personnage et sa vie mais ça me prenait beaucoup d’énergie." Ce qui pouvait aussi fatiguer, c’était de refaire des "séquences 80 fois." A l'inverse, explique-t-il, "les merveilleux moments, c’est quand tu tournes avec Claude Lelouch, en Inde par exemple. Je lui avais dit 'Je n’ai jamais dragué un metteur en scène mais vous, je vais vous draguer'. Je l’aime beaucoup pour son audace."

 

Puis au 13, avenue Hoche, Nikos Aliagas et Jean Dujardin descendent au Club 13, alias le bureau de… Claude Lelouch. Jean Dujardin, pour le cinéaste, "c’était un coup de jeune, quelqu’un qui n’a jamais craché sur ceux qui l’ont précédé et qui a inventé des trucs nouveaux. Une vraie nouvelle vague à lui tout seul."

Comment Jean Dujardin apprend ses textes

L'acteur a raconté sa méthode perso pour enregistrer un scénario : "Je suis dans le fauteuil, les pieds sur le bureau. Je mets une musique, souvent la même, Out of Africa de John Barry. Elle est très douce. Je la mets en filet et je commence à lire mon texte, une fois, deux fois, trois fois, 80 fois. Ça va durer dix jours, quinze jours. Ça va être très scolaire. C’est presque un abrutissement, quoique je m’amuse à faire des variations dans les dialogues. C’est là que je trouve des ruptures et je m’amuse tout seul, en attendant de rencontrer mon ou ma partenaire. (..) A force de le lire, j’ai une espèce de vue globale du scénario"