Exposition Charlie Hebdo, Cabu 1:36
  • Copié
Diane Shenouda, édité par Mathilde Durand
L'exposition "Le rire de Cabu" s'ouvre jusqu'au 19 décembre à l'Hôtel de ville de Paris. Gratuite et sur réservation, la rétrospective présente 350 dessins retraçant 60 ans de carrière d'un artiste visionnaire et très attaché à la liberté d'expression, dont la vie s'est brutalement arrêtée le 7 janvier 2015, dans les locaux de "Charlie Hebdo". 

Le talent du dessinateur Cabu est célébré à l'Hôtel de ville de Paris, jusqu'au 19 décembre prochain dans une exposition baptisée "Le rire de Cabu". Elle retrace 60 ans de carrière à travers 350 esquisses du dessinateur, dont la vie s'est brutalement arrêtée le 7 janvier 2015, lors de l'attentat de Charlie Hebdo. Les visiteurs sont invités à découvrir, ou redécouvrir, l'œuvre de cet artiste visionnaire, défenseur acharné de la liberté d'expression. Europe 1 a pu déambuler dans la salle Saint-Jean, parmi les dessins et les rires. 

Une ode à la liberté d'expression

"Bienvenue chez Cabu". L'exposition accueille les visiteurs directement dans le bureau de Jean Cabut, recouvert d'un indescriptible bazar. Des coupures de presse, des dessins, d'encre et de crayons, que Cabu mettaient au service de la liberté d'expression, à l'image de cette affiche de Charlie Hebdo réalisée vingt ans avant l'attentat. On voit une Marianne brandir un numéro du journal satirique avec ces mots 'On s'est battu pour votre liberté, lisez Charlie pour la garder'".

"Cette affiche, qui est un pastiche de La Liberté guidant le peuple d'Eugène Delacroix a été faite à un moment où Charlie Hebdo avait des difficultés, on est en 1995. Mais il s'agissait déjà, à l'époque, de défendre la liberté d'expression. Cabu avait ses obsessions permanentes. Sans arrêt, il continuait de défendre le pacifisme, de parler d'écologie. Il parlait de liberté d'expression", raconte Jean-François Pitet, commissaire de l'exposition et ami de Cabu. 

Le rire de l'artiste résonne par endroit. Pour lui, il n'y avait pas de limites à l'humour. "Si vous me coupez les mains, je continuerai à dessiner des barbus", peut-on lire sur un dessin daté de 2011. L'exposition est accessible gratuitement sur réservation.