Comment les farces et attrapes ont créé la vocation de Gérard Jugnot

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Alexis Patri , modifié à
Gérard Jugnot publie "C'est l'heure des contes", un livre qui détourne avec humour les classiques de notre enfance. Gérard Jugnot raconte au micro d'Anne Roumanoff comment il a compris, enfant, que l'on pouvait gagner de l'argent en faisant rire.
INTERVIEW

Avec son livre C'est l'heure des contes,Gérard Jugnot continue de faire rire, même loin des planches de théâtre et des salles de cinéma. Enfant, c'est une blague d'un cousin plus âgé, lors d'une fête de première communion, ainsi que son imagination débordante, qui lui ont permis de comprendre que l'humour pouvait être un métier, comme il le raconte au micro d'Anne Roumanoff dans l'émission Ça fait du bien.

Il aura suffi d'une fausse crotte pour que Gérard Jugnot réalise que les adultes pouvaient rire, et que des gens travaillaient uniquement à cela. "J'avais 12 ans, c'était un repas de communion, et un cousin qui devait avoir 25-30 ans a mis une fausse merde sur la table". Le goût du comédien pour les farces et attrapes naissait subitement.

"Il y a donc des usines à merdes !"

Mais sa première réaction a été la surprise. "Je me suis dit 'Mais c'est fou, il y a des gens qui fabriquent ça !'", se souvient-il. Son imagination a poussé encore plus loin sa réflexion, amenant le jeune Gérard Jugnot à comprendre que certains adultes devaient gagner leur vie en imaginant et en produisant ce genre d'objets.

"Donc il y a des usines de merdes, qui aujourd'hui doivent être en Chine", rigole-t-il en ce remémorant ses pensées de l'époque. "Il y a un contremaître qui dit 'Non attention, cette crotte là ne ressemble pas à une vraie, celle-là oui, c'est bien'. C'était stupéfiant !" Quelques années plus tard, entreront dans sa vie le théâtre, la troupe du Splendid, et le succès que l'on connaît.