Florian Zeller a reçu l'Oscar du meilleur scénario adapté. 1:53
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Antoine Terrel , modifié à
Florian Zeller a remporté dimanche soir l'Oscar du meilleur scénario adapté pour son film "The Father". Sur Europe 1, l'auteur français confie sa "joie", et raconte les liens étroits créés sur le tournage avec son acteur principal, le comédien Anthony Hopkins, lui aussi récompensé. 
INTERVIEW

À l'occasion de la grand-messe du cinéma américain, les Français n'ont pas manqué de s'illustrer. Lors de la 93e cérémonie des Oscars, la productrice française Alice Doyard a été sacrée dimanche dans la catégorie documentaire, format court, pour Colette, tandis que Nicolas Becker fait partie de l'ensemble récompensé pour le son du film Sound of Metal. Mais beaucoup de regards étaient évidemment tournés vers l'auteur Florian Zeller, distingué par l'Oscar du meilleur scénario adapté pour le film The Father, qu'il a également réalisé. Au micro d'Europe 1, il a accepté de revenir sur cette prestigieuse récompense. "C'est une grande joie", confie-t-il. 

Ce prix, dit Florian Zeller, "a une saveur particulière", d'autant plus qu'il s'accompagne d'une autre statuette, glanée par le comédien Anthony Hopkins, sacré meilleur acteur. "On a commencé la soirée avec l'Oscar du meilleur scénario et on l'a terminé avec l'Oscar du meilleur acteur pour Anthony Hopkins. Et pour moi, c'était une joie très particulière de partager ça avec lui", se réjouit le Français. "J'ai écrit, j'ai pensé, j'ai espéré ce film pour lui, et je ne dissocie pas le désir de faire ce film du désir de le faire avec lui."

L'Oscar d'Anthony Hopkins "me bouleverse"

"De partager ce moment avec lui, c'est une joie immense", insiste Florian Zeller, qui s'est d'ailleurs entretenu avec la star à son réveil. Sur Europe 1, l'auteur de 41 ans, qui partage son Oscar avec le britannique Christopher Hampton, qui a traduit ses œuvres en anglais, se montre très ému en évoquant sa relation avec son acteur. "Faire un film, c'est partager une aventure très intime. On a développé ce lien presque affectueux l'un avec l'autre. Et qu'il puisse avoir cette consécration majeure pour ce film, c'est quelque chose qui me bouleverse beaucoup", dit-il. 

Pandémie de coronavirus oblige, Florian Zeller n'était pas présent dans la salle des Oscars, mais a reçu son prix en direct via satellite depuis Paris. Même s'il portait le traditionnel smoking et a pu tenir dans ses mains le précieux sésame, ne se sentait-il pas un peu frustré ? "Il faut accepter la réalité telle qu'elle est", répond l'écrivain. "Mais je trouve qu'il y a quand même quelque chose de réjouissant à l'idée de se dire qu'en dépit de tout cela, on a pu chacun, ceux qui étaient à Rome, à Londres, à Los Angeles ou à Paris, partager ce grand moment de cinéma tous ensemble." Et de conclure : "Ça, ça a de la valeur."