Festival de Cannes : quand les films primés sortiront-ils en salles ?

"Portrait de la jeune fille en feu" ; "Les misérables" ; "Parasite"
"Portrait de la jeune fille en feu" ; "Les misérables" ; "Parasite"
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Guillaume Perrodeau
Samedi soir, le jury de la 72e édition du Festival de Cannes a rendu son verdict. Mais quand pourra-t-on voir les films primés ?

Avec une sélection officielle riche en qualité, le palmarès du 72e Festival de Cannes était très attendu samedi soir. Alejandro González Iñárritu et les huit autres membres du jury ont rendu leur verdict. À l'unanimité, ils ont couronné Parasite, du Sud-coréen Bong Joon-ho, qui remporte la Palme d'or. Après le temps des prix vient celui de découvrir les films en salles. Europe 1 vous propose ainsi de découvrir la date de sortie des différents longs-métrages récompensés. 

Palme d'or : Parasite de Bong Joon-ho, en salles le 5 juin 2019

Bonne nouvelle pour les cinéphiles, l'attente sera très courte avant de découvrir la Palme d'or en salles. Parasite de Bong Joon-ho sort le 5 juin prochain. À la première place ex-æquo avec Douleur et gloire dans le tableau des critiques français du festival, et à la première place dans le tableau des critiques internationales, Parasite a unanimement conquis la presse et le jury, fait rare ces dernières années.

Avec Parasite, Bong Joon-ho met en scène deux familles aux milieux sociaux opposés, qu’un incident va réunir. Un thriller mystérieux qui sonne comme un retour aux sources pour le réalisateur de Memories of Murder (2003) et The Host (2006). 

Grand Prix : Atlantique de Mati Diop, en salles le 2 octobre 2019

Grand Prix surprise de cette édition, Atlantique de Mati Diop sera à découvrir à partir du 2 octobre. Un coup de maître pour la réalisatrice franco-sénégalaise, dont c'est le premier long-métrage. Le film propose une variation sur l'immigration, en racontant l'histoire d'ouvriers d’une banlieue populaire de Dakar, qui décident de quitter leur pays par l’océan, en construisant une tour futuriste nommée Atlantique.

Prix d'interprétation masculine : Antonio Banderas pour Douleur et Gloire de Pedro Almodóvar, en salles depuis le 17 mai

Ce prix aussi a fait l'unanimité sur la Croisette. Antonio Banderas, saisissant dans son interprétation de Salvador Mallo, double fictif du cinéaste Pedro Almodóvar, remporte ainsi sa première distinction majeure. Douleur et Gloire évoque l'histoire d'un réalisateur qui renoue avec des connaissances passées, notamment de sa jeunesse. Le film fait des allers-retours entre présent, années 1980 et années 1960, dans ce qui ressemble à un autoportrait de la part du cinéaste espagnol.

Prix d'interprétation féminine : Emily Beecham pour Little Joe de Jessica Hausner, date de sortie non communiquée

C'est l'autre surprise de ce palmarès. Si le prix couronne bien une actrice, le film Little Joe était quant à lui considéré par beaucoup de critiques comme un des longs-métrages les plus faibles de la compétition officielle. À l'heure actuelle, on ne sait pas quand le film sort en France. Little Joe met en scène une scientifique (Emily Beecham), qui crée une plante génétiquement modifiée en lui donnant le nom de son jeune fils. Mais il s’avère que les humains qui entrent en contact avec cette plante échangent leur corps.

Prix de la mise en scène : Le Jeune Ahmed des frères Dardenne, en salles depuis le 22 mai

Inébranlable frères Dardenne. Pour leur huitième participation à la compétition officielle, les deux frères repartent avec une nouvelle récompense. Déjà présent dans le cercle des doubles lauréats de la Palme d'or, Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne font plus que jamais du Festival de Cannes leur deuxième maison. Dans Le Jeune Ahmed, déjà en salles depuis le 22 mai, ils s'attaquent au fanatisme et à l'islamisme radical, à travers la trajectoire d'un jeune adolescent, influencé par l’imam de sa ville.

Prix du scénario : Portrait de la jeune fille en feu de Céline Sciamma, en salles le 18 septembre 2019

Pour sa première fois en compétition officielle, Céline Sciamma repart avec le Prix du scénario. Un jolie clin d’œil pour la cinéaste qui avait suivi une formation de scénariste à la Fémis, l'école de cinéma. Il faudra tout de même attendre le 18 septembre pour découvrir ce nouveau film de la réalisatrice de Tomboy. Cette fois-ci, Céline Sciamma délaisse le contemporain pour le film historique. Direction 1770, auprès d’une peintre qui doit réaliser le portrait de mariage d’une jeune femme, tout juste sortie du couvent.

Prix du jury (ex-æquo) : Les Misérables de Ladj Ly, date de sortie inconnue ; Bacurau de Kleber Mendonça Filho et Juliano Dornelles, en salles le 25 septembre 2019

Les Misérables était le film coup de poing de ce début de ce Festival de Cannes. Ladj Ly propose une plongée au sein d'une brigade anti-criminalité de Montfermeil. Alors que trois policiers interviennent dans une zone difficile, la situation dérape. Malheureusement, on ne sait toujours pas quand on pourra découvrir le long-métrage en salles.

Changement d'ambiance avec Bacurau, à découvrir dès le 25 septembre. Le film du duo Kleber Mendonça Filho/Juliano Dornelles raconte l’histoire d’un petit village brésilien, qui disparaît de la carte après que la doyenne du patelin meure.

Mention spéciale : It Must Be Heaven d'Elia Suleiman, date de sortie inconnue

Projeté en toute fin de festival, It Must Be Heaven a fait figure de belle conclusion pour la compétition officielle. Le rare Elia Suleiman remporte ainsi la Mention spéciale du jury pour ce long-métrage qui évoque un homme qui fuit la Palestine et voyage, se questionnant sur sa place et son identité alors qu’il déambule à Paris ou encore à New York. Une comédie dramatique en forme d’introspection personnelle dont la date de sortie n'a pas été annoncée.