Demaison : Kerviel "ne se sentait pas tout à fait à sa place" sur le plateau de cinéma

© FRANCOIS LO PRESTI / AFP
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A.D
L'Outsider, un film inspiré de l'affaire Kerviel sort en salles mercredi. François-Xavier Demaison qui joue le mentor du trader était l'invité d'Europe 1.

L'affaire Jérôme Kerviel n'en finit plus de faire l'actualité. Le procès en appel de l'ex-trader de la Société générale s'est ouvert mercredi à la Cour d'appel de Versailles. Peu avant, le 7 juin, la Banque était condamnée devant les Prud'hommes à verser 450.000 euros de dommages et intérêts à son ancien employé pour licenciement "sans cause réelle ni sérieuse".

La prochaine étape ne se jouera pas dans un prétoire mais dans les salles obscures où sort mercredi le film L'Outsider, très largement inspiré de l'affaire qui a fait perdre près de cinq milliards d'euros à la banque. François-Xavier Demaison, qui campe le mentor de Jérôme Kerviel dans le film, était invité dans l'émission C'est arrivé demain.

"Deux fois sur le plateau". Ce mentor "est un mélange de plusieurs personnes qui ont existé, mais c'est surtout celui qui permet au spectateur d'apprendre les ficelles en même temps que le héros du film". "Excessif, dangereux, mais bonhomme", le personnage a plu à l'acteur. Pour rentrer dans le costume, le comédien a eu plusieurs pistes : le scénario d'abord, augmenté de quelques traits de caractère trouvés avec l'accord du réalisateur Christophe Barratier. Jérôme Kerviel est aussi passé deux fois sur le plateau pour donner quelques indications sur les outils de trading mais ne "se sentait pas tout à fait à sa place", indique l'acteur. Enfin, François-Xavier Demaison a pu puiser dans son passé de fiscaliste.

Pas de procès à charge. Résultat final : une frénésie retranscrite du monde des traders, qui font quinze choses à la fois. Une espèce de champ de batailles qui s'est gardé d'aboutir à un procès à charge. En tout état de cause, le film n'a pas permis à l'acteur de se faire une religion sur la responsabilité ou non de Jérôme Kerviel dans la vie. Victime ? Coupable ? "Couillon manipulé par la Société générale" comme le retranscrivait Le Monde ? Demaison botte en touche. "Nous, on a fait un film qui s'arrête au moment où la banque s'aperçoit de l'ampleur des pertes. S'il y a engagement de notre part, il est artistique avant tout..."