Covid : "Taper sur les gens qui ont le pouvoir n'est pas constructif", estime Nicola Sirkis

Nicola Sirkis, au centre, est l'invité d'Europe Matin dimanche.
Nicola Sirkis, au centre, est l'invité d'Europe Matin dimanche. © Stéphane Ridard
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Romain David , modifié à
Au micro d'Europe 1, Nicola Sirkis, le chanteur d'Indochine, a expliqué qu'il ne partageait pas la colère "des gens de la culture qui gueulent contre le gouvernement", estimant que la situation sanitaire invitait à "rester humble". Un entretien à retrouver en intégralité dimanche, à partir de 8h15 sur Europe 1.
INTERVIEW

Pour fêter en grande pompe ses 40 ans, le groupe Indochine avait notamment prévu six concerts en 2021 dans des stades. Soit 400.000 billets vendus, et autant de fans qui devront contenir leur impatience puisque ces dates ont été reportées à 2022 en raison de la crise sanitaire déclenchée par le Covid-19. Pour autant, Nicola Sirkis, l'un des membres fondateurs du groupe, refuse de joindre sa voix à celles de ses nombreux confrères du monde de la culture qui réclament depuis des mois une réouverture des salles de spectacle et des musées. "Je ne suis pas du tout dans le mood des gens de la culture qui gueulent contre le gouvernement, comme si c'était eux qui avaient inventé le virus," a commenté le chanteur, dont l'intégralité de l'interview est à retrouver sur Europe 1 dimanche, à 8h15.

"Il y a eu des erreurs, des erreurs de sémantique", mais...

À ses yeux, la pression que subit le système hospitalier, frappé de plein fouet par une troisième vague de contaminations, devrait imposer une solidarité générale. "J'ai plein d'amis soignants qui sont tous les jours dans les hôpitaux pour s'occuper de gens en train de souffrir et de mourir. Je ne pense pas du tout à mon métier et à mon petit problème personnel de savoir si la pièce que j'ai écrite, ou le disque que j'ai enregistré, doit passer", tacle-t-il. "Je pense qu'il faut rester humble."

"Taper tout le temps sur les gens qui ont le pouvoir n'est ni intelligent ni constructif. À un moment donné, on a plus besoin d'unité", poursuit Nicola Sirkis, qui comprend néanmoins que la communication de l'exécutif, en particulier durant les premiers mois de la crise sanitaire, ait pu laisser croire que les acteurs de la culture étaient déconsidérés. "Effectivement, il y a eu des erreurs, des erreurs de sémantique. Dire que la culture n'est pas essentielle, oui, c'est sûr que c'est une erreur", concède l'interprète de 3e sexe. "Mais personne n'a inventé ce virus et encore moins le président de la République. Je n'aimerais pas être à la place des membres du gouvernement, c'est un chantier horrible à gérer", ajoute-t-il.

La scène, "récompense ultime"

Toutefois, Nicolas Sirkis ne cache pas son envie de pouvoir remonter le rapidement possible sur scène. "On a fait quelques concerts devant des gens masqués pour des radios. C'est pas très bandant. On nous propose énormément de faire du live stream. Je suis extrêmement mauvais, le groupe est mauvais devant des caméras. Ça n'a jamais été son fort", avoue le chanteur. "Lorsque l'on écrit une chanson, la récompense la plus ultime, c'est de la chanter devant des gens en concert !", conclut le leader d'Indochine.