Comment la gendarmerie a modifié un protocole d'autopsie grâce au romancier Maxime Chattam

Le romancier Maxime Chattam vient de sortir un livre intitulé "L'illusion".
Le romancier Maxime Chattam vient de sortir un livre intitulé "L'illusion". © Europe 1
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Jonathan Grelier
Invité de l'émission "Il n'y a pas qu'une vie dans la vie" dimanche sur Europe 1, le romancier Maxime Chattam, spécialisé dans l'écriture de thrillers policiers, a raconté comment la gendarmerie avait modifié un protocole d'autopsie à la suite d'une question de sa part. L'auteur avait posé cette question pour savoir si "cela fonctionnerait" dans ses écrits.
INTERVIEW

Pour ses lecteurs, l'écrivain Maxime Chattam, qui vient de publier L'illusion, "essaie de créer le crime parfait en roman", explique-t-il dimanche dans l'émission Il n'y a pas qu'une vie dans la vie d'Isabelle Morizet sur Europe 1. Certes, "il faut qu'à la fin la fin il ne soit pas si parfait" pour permettre aux lecteurs d'en connaître la conclusion, nuance-t-il. Mais cette volonté perfectionniste est quand même à l'œuvre dans ses romans policiers, comme en témoigne la modification d'un protocole d'autopsie par la gendarmerie après une question posée par ses soins.

Un protocole proposé aux médecins légistes

"Un jour, j'ai soumis une question très technique" à "l'IRCGN (Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale, ndlr), la police scientifique de la gendarmerie" raconte Maxime Chattam au micro d'Europe 1. Le romancier cherchait alors à se renseigner sur des "détails d'autopsies" et plus particulièrement sur la possibilité de faire certains "prélèvements dans un type très particulier de victimes et en cas de mutilation du corps".

"J'avais proposé qu'on puisse tenter de faire ça dans un de mes livres, pour voir si ça fonctionnerait si le tueur en série brûlait une partie du cadavre", précise le romancier. "Ils ont trouvé la question assez intéressante." L'IRCGN lui a alors indiqué que "dans ce type de crime" précis, le protocole qu'il avait avancé allait être inclus pour que des "médecins légistes puissent éventuellement creuser de ce côté pour récupérer de l'ADN", conclut-il. Autrement dit, c'est bien grâce à l'imagination de l'écrivain que la police scientifique a eu l'idée de procéder de manière différente pour élargir ses compétences.