Bob Sinclar : "Les Daft Punk nous ont quasiment tous lancés"

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Bob Sinclar sort son dernier single "I Believe".
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Ugo Pascolo
A l'occasion de la sortie de son dernier single, "I Believe", Bob Sinclar s'est livré sur le début de sa carrière mais aussi sur la vie difficile d'un DJ et sur la mort d'Avicii.
INTERVIEW

A peine sorti, il est déjà parmi le top 20 des titres les plus paylistés dans le monde. Invité de Bonjour la France mardi, Bob Sinclar a dévoilé son nouveau single, I Believe, qui représente un nouveau défi pour l'un des DJ français les plus célèbres puisque le titre regorge d'instruments acoustiques. Une forme d'anniversaire musical pour Christophe Le Friant, qui aligne les tubes depuis 1998, sans oublier comment tout a commencé pour lui : "J'ai eu envie de faire ce métier la première fois que je suis entré dans un club, c'était en 1987". 

Les premiers morceaux distribués de la main à la main. "A l'époque, il n'y avait pas d'exemples de DJ faisant carrière donc c'était un peu se lancer dans le vide", confie Bob Sinclar au micro d'Europe 1. "Après quelques temps, j'ai commencé en tant que résident et puis j'en ai eu marre, j'ai donc créé mon label", déroule-t-il. "J'ai commencé à distribuer ma musique de la main à la main à Londres et la musique populaire a commencé à toucher de plus en plus de monde. Jusqu'en 1997-1999 : la 'French Touch' [déclinaison française de la House, ndlr] explose avec les Daft Punk qui nous ont quasiment tous lancés", confie le DJ star. 

2005, l'année charnière. Bob Sinclar poursuit sa carrière, jusqu'en 2005 "une année clé dans ma carrière avec notamment le générique de La Star'Ac" [Love Generation a été la musique du générique de l'émission, ndlr], détaille-t-il encore. "Mais au début je voulais pas. Quand vous venez d'un milieu underground, que les portes du succès s'ouvrent et qu'on te dit que tu vas toucher tout le monde, tu refuses. (...) Mais on m'a dit que j'allais vendre 300.000 singles, j'ai dit oui. Avec le recul, ça a ouvert la porte à pleins d'autres choses". 

Une vie difficile. Bob Sinclar s'est donc lancé à corps perdu dans une vie décalée, une vie faite de jetlag et de voyages. "Ce n'est pas forcément simple, mais vivre de sa passion est une chance ultime et je ne lâche rien", sourit-il. Être sous les projecteurs n'est pas forcément simple, comme en atteste la mort du DJ Avicii, le 20 avril dernier. "Il a eu la chance et la malchance de tomber sur un producteur requin", avance Bob Sinclar. "Moi je suis arrivé à une autre époque, ou tout ça n'existait pas".

Avicii a été jeté en pâture. "Lui il est arrivé en pleine explosion de la House. (...) En 2011 quand il a sorti 'Levels' on le voyait partout, il a joué d'un coup devant 25.000 personnes. Quand j'ai joué pour la première fois dans un club devant 25 personnes j'avais un stress terrible. Il a été jeté en pâture", analyse-t-il. "Quand j'ai fait 'Love Generation' en 2005, ça faisait dix ans que je faisais ma propre musique. J'étais prêt au niveau des interviews, des images et je voulais le faire. Mais là, trop jeune, trop vite", conclut-il.