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Alexis Patri
La chanteuse Barbara Pravi, représentante de la France à L'Eurovision cette année, présente vendredi dans "Culture Médias" son album "On n'enferme pas les oiseaux", sorti le jour même. Elle revient sur sa chanson "La femme" et le propos qu'elle a voulu défendre en écrivant et composant cette chanson.
INTERVIEW

Elle en avait annoncé le nom et la date de sortie sur Europe 1 pendant l'été. La chanteuse Barbara Pravi, qui a fait rêver la France en mai dernier à l'Eurovision, sort vendredi son premier album, On n'enferme pas les oiseaux. Elle le présente le jour même au micro de Philippe Vandel dans Culture Médias. La finaliste de l'Eurovision est revenue au passage sur l'écriture et la composition de sa chanson La femme. Une chanson écrite il y a quelques années mais présentée pour la première fois au grand public grâce à ce disque. "Qui a décidé de ce qu'est la femme ?" interroge l'artiste dans les paroles de ce titre.

Une interrogation qui résonne avec l'actualité des talibans en Afghanistan. "Ce ne sont pas les seuls à décider de ce qu'est la femme. Malheureusement", rappelle Barbara Pravi au micro d'Europe 1. "C'est une actualité énorme sur ce sujet-là. Mais la réalité est que tous les jours, tout le temps, dans tous les pays, tout le monde décide et tout le monde a son mot à dire sur ce qu'est ou doit être une femme. Il y a des codes pour tout, pour chaque chose."

"Quand je suis dans ces codes, j'ai envie de me frapper !"

Dans La femme, Barbara Pravi chante également en avoir marre, qu'on lui demande toujours qui compose pour elle ses mélodies, qu'elle compose toujours elle-même. "Naturellement, on est plus étonné de voir la réussite et le travail bien fait des nanas que celui des hommes", regrette-t-elle. "Et c'est quelque chose que je m'applique à moi-même : je me rends compte que moi aussi, alors que je suis une nana, je suis aussi dans ces codes-là. Quand ça m'arrive, j'ai envie de me frapper !"

"C'est vraiment quelque chose sur lequel je travaille", ajoute l'artiste qui compose chaque année un titre inédit à l'occasion de la journée internationale de lutte pour les droits des femmes, le 8 mars. "Mais quand j'ai un homme et une femme devant moi, j'ai plus tendance à me dire que c'est normal que ce soit l'homme qui ait composé ou écrit, plutôt que la femme. Alors que c'est complètement injuste."