Prime Video, service de streaming d'Amazon, et Apple TV+ investissent de plus en plus dans les salles de cinéma. 1:14
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Noa Moussa, édité par Corentin Alloune / Crédit photo : Riccardo Milani / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP , modifié à
La fréquentation des salles obscures augmente dans toute la France et les plateformes de streaming, comme Prime Video et Apple TV+, l'ont bien compris. C'est pourquoi ces différents services de vidéos proposent de plus en plus de films, d'abord dans les cinémas, pour les diffuser ensuite sur leurs plateformes. 

Le Festival de Cannes s’est ouvert ce mardi 16 mai dans un contexte optimiste. La fréquentation des cinémas repart à la hausse après des années difficiles liées à la Covid. 19 millions de spectateurs en France en 2022, un chiffre plus élevé qu'en 2019. Une occasion saisie par les services de vidéos en streaming comme Prime Video et Apple TV+. Ils sortent en avant-première leurs propres films dans les salles de cinéma avant de les rendre disponibles sur leur plateforme.

Seul Netflix ne veut pas jouer le jeu

C'est une stratégie bien rodée que les plateformes de streaming sont en train de mettre en place. Sortir en premier leurs films dans les salles de cinéma serait plus avantageux que de les diffuser uniquement sur leur site.

"Sur un film qui représente un investissement conséquent, ça ne crée pas suffisamment de nouveaux abonnés pour rembourser l'investissement. Cela peut être fait une fois, deux fois, trois fois pour lancer une plateforme", explique au micro d'Europe 1 Eric Marti, directeur général de l'institut de mesure du box-office, Comscore. "Mais l'équation économique est déficitaire. Si vous créez encore plus de force sur cette marque en la sortant en salle, cela devient vraiment un film reconnu par le grand public et cela génère du revenu", poursuit-il. 

Une aubaine pour les plateformes, mais aussi pour les cinémas qui en espèrent de nouveaux talents et de nouveaux investisseurs. "Cela va faire d'autres films, financer des projets et donc cela peut être extrêmement positif. On rentre dans une logique vertueuse. Là, où la logique était mauvaise, c'était quand on était dans l'affrontement et dans l'exclusif", livre Eric Marti.

En 2023, seul Netflix ne souhaite pas diffuser ses films sur le grand écran, ne voulant pas aider les cinémas à faire revenir les spectateurs dans les salles.