Des députés au secours de Johnny

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Europe1.fr (avec Emilie Denetre) , modifié à
25 députés ont exprimé leur "indignation" après la publication d’éléments de son dossier médical.

"Le droit au secret médical est un droit premier, pour tous, même pour des personnalités publiques." C’est ainsi que 25 députés de droite se sont adressés mardi à L’Express, concernant la publication d’une partie du dossier médical de Johnny Hallyday.

"Divulguer ce genre de données à caractère très personnel ne participe pas de la liberté d'information mais d'une dérive inacceptable dont le seul but est de faire du sensationnalisme", précise cette lettre adressée plus particulièrement à Christophe Barbier, directeur de la rédaction de l’hebdomadaire. "Comment voulez-vous que nous, parlementaires, puissions au quotidien défendre et promouvoir la presse et la liberté de la presse si certains titres ayant pourtant pignon sur rue s'abaissent à ce genre de procédés ?", s’interrogent les députés.

"Du voyeurisme"

Parmi ces élus, Rudy Salles (Nouveau centre), a déclaré sur Europe 1 : "Johnny Hallyday a un aspect public mais a aussi un aspect privé (...) Je crois que quand il s’agit de la santé de quelqu’un, il faut faire preuve d’un peu de décence et de retenue». Selon lui, « ça n’est pas une information, c’est plutôt du voyeurisme."

Barbier répond

Dans une lettre intitulée "Pourquoi L'Express a fait son devoir dans l'affaire Johnny", publiée sur Lexpress.fr, Christophe Barbier a répondu à la députée UMP Muriel Marland-Mitello, ainsi qu'à ses 24 collègues. Il a justifié l'article publié dans L'Express par le souci de "la recherche de la vérité". "Le secret médical, très important, concerne les membres des professions médicales, engagées par leur serment (...) Journalistes, nous relevons d'une déontologie qui a pour fondement la recherche de la vérité, par-dela les tentations pour l'escamoter, à chaque fois que l'intérêt de nos lecteurs nous semble justifier notre quête", a-t-il écrit.

Le 26 mai dernier, L’Express avait publié une partie du dossier médical américain de Johnny Hallyday. Il révélait notamment que la star aurait été placée dans un coma artificiel le 7 décembre dernier, au Cedars-Sinaï de Los Angeles, en raison d’"une consommation excessive d’alcool".