Le tribunal de grande instance de Paris doit trancher lundi un litige vieux de plus de 36 ans. 1:21
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Pierre de Cossette, édité par , modifié à
Le tribunal de grande instance de Paris doit trancher lundi un litige lié à un accident de la route survenu en 1982, au terme de 36 ans de marathon judiciaire. 

Après 36 ans de marathon judiciaire, une affaire d'accident de la route doit être tranchée lundi au tribunal de grande instance de Paris. Le plaignant, aujourd'hui septuagénaire, avait été gravement blessé au moment des faits, et attend toujours la réparation qu'il considère juste.

Onze expertises médicales

Le jour du drame, un dimanche de 1982, Michel Monsacré se trouvait dans sa Renault 5, et n'avait pas vu surgir la voiture qui allait lui griller la priorité, et l'envoyer dans le coma. Le chef d'entreprise avait alors 36 ans.

Depuis, onze expertises médicales lui ont été nécessaire pour arriver péniblement à faire reconnaître son taux d'invalidité de 45%. Les indemnités qui lui ont été accordées à ce titre lui semblent dérisoires, et il accuse l'assureur du responsable de jouer la montre. Une situation qui révèle selon lui une justice défaillante.

"Incapable de travailler normalement"

"Moi, beaucoup de gens m’ont dit 'laisse tomber, abandonne, tu n’y arriveras pas !' et je me suis bagarré pendant longtemps en me disant 'mais si j’y arriverai' puisqu’il y a une justice qui est reconnue", a-t-il confié à Europe1. "Quand on conduit sa petite voiture à 40 à l’heure et qu’on se retrouve percuté, et qu'on se retrouve à six mètres de la voiture, les conséquences c’est que vous perdez la mémoire, vous êtes incapable de travailler normalement… Je me suis retrouvé obligé de gérer une entreprise en n’ayant plus les moyens de le faire ! L’histoire d’une vie, comment on gâche une vie", a-t-il poursuivi. 

Il y a deux ans, la justice a condamné l'assurance, la GMF, à verser 400.000 euros à Michel Monsacré... Un montant insuffisant pour le retraité, qui évalue son préjudice à plusieurs millions d'euros.