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Un an après la mort de Nahel, le quotidien brisé des policiers

William Molinié / Crédits photo : JEFF PACHOUD / AFP . 1 min

Un an, jour pour jour, après le contrôle qui s’est soldé par la mort de Nahel, 17 ans, les deux policiers mis en cause s’accordent dans leur version de la légitime défense. Depuis, la vie de ces policiers a aussi basculé.

C’était il y a un an : le début de huit jours d’émeutes violentes partout en France, après la mort de Nahel , 17 ans, abattu par des policiers lors d'un refus d'obtempérer à Nanterre. Les traces de ces émeutes sont encore visibles et l'enquête se poursuit. Les deux policiers mis en cause continuent de plaider la légitime défense. Pour eux aussi, cette année a été une traversée du désert.

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Les deux policiers ont déménagé

Ce jour-là, les vies de Florian et Julien ont basculé. Le premier a dû vendre sa maison, quitter son domicile avec femme et enfant pour des raisons de sécurité après la diffusion de son nom et de son adresse. Quant au second, il a été muté dans une autre région.

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"Il n'a jamais voulu la mort du conducteur"

Florian, l’auteur du tir, a passé quatre mois et demi derrière les barreaux. Il est aujourd’hui sous contrôle judiciaire et son collègue placé sous le statut de témoin assisté. Preuve, selon son avocate, qu’aucun policier ne souhaitait la mort de Nahel. "Je veux d'abord rappeler que mon client n'a pas été mis en examen dans ce dossier, ce qui prouve bien depuis le départ que rien ne vient objectiver la complicité de meurtre. Il n'a jamais voulu la mort du conducteur. Bien sûr qu'il en est profondément affecté, toujours à l'heure actuelle, mais il s'est toujours défendu d'avoir commis la moindre violence illégitime. Tout comme son collègue d'ailleurs. Son unique objectif a été de faire cesser le périple objectivement ultra-dangereux du conducteur de ce bolide. Et il a d'ailleurs réagi avec beaucoup de sang-froid ce matin-là, compte tenu du contexte", déclare Maître Pauline Ragot.

L’enquête progresse vite. Une reconstitution a eu lieu le 5 mai dernier. Les juges attendent désormais un rapport d’accidentologie avant une clôture de l’enquête qui pourrait survenir dès la fin de l’année.