Trois mineurs jugés ce mercredi pour le viol d'une jeune fille juive de 12 ans

Trois adolescents de 13 et 14 ans sont jugés à partir de ce mercredi matin devant le tribunal pour enfants de Nanterre. Ils sont suspectés de viol, de complicité de viol et d’agressions sexuelles aggravé par la circonstance d’antisémitisme. Des faits qui se sont produits il y a un presque un an jour pour jour, le 15 juin, sur une jeune fille de 12 ans à l’époque.
Trois mineurs de 13 et 14 ans seront jugés dès ce mercredi et jusqu'à vendredi, à huis clos, pour le viol d'une jeune fille juive de leur âge en juin 2024 à Courbevoie (Hauts-de-Seine). La procédure "aura lieu à huis clos, s'agissant d'un tribunal pour enfants", a déclaré le parquet de Nanterre. L'adolescente, victime d'un viol en réunion, avait déclaré aux policiers avoir été traitée de "sale juive" par ses agresseurs qui lui avaient posé des questions sur Israël.
Et mettre ses agresseurs face à leurs responsabilités et obtenir des explications, voilà ce qu’attend la jeune victime violée dans ce hangar désaffecté. "Elle veut comprendre pourquoi ils s’en sont pris à elle d’une manière aussi violente. Lorsque certains des auteurs ont approché de ses longs cheveux un briquet, lorsqu’on l’a ensuite forcée à essayer d’avaler du papier brûlé. Elle s’est vu mourir", a déclaré son avocate, maître Ouaknine-Melki.
Les prévenus détestent tous Israël
Dans le box, les profils des prévenus sont édifiants. En échec scolaire, deux des trois adolescents n’ont plus de contact avec leur père et surtout, ils détestent tous Israël. Et c’est justement pour cette raison que la victime souhaite assister à ce procès à huis clos et faire passer un message.
"Elle veut véritablement qu’on comprenne que l’antisémitisme conduit à cela, à ces exactions terribles, et qu’elle en a payé le prix fort dans sa chair", a ajouté maître Ouaknine-Melki. Les deux agresseurs les plus âgés encourent jusqu’à 10 ans de prison. Le plus jeune, qui avait moins de 13 ans au moment des faits, fera de son côté l’objet d’une simple mesure éducative s’il est reconnu coupable.