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Jacques Serais // Crédit photo : JULIEN DE ROSA / AFP
Éric Dupond-Moretti fait face à la justice depuis une semaine. Le garde des Sceaux comparaît actuellement devant la Cour de la Justice de la République pour "prise illégale d'intérêt". Alors que le verdict ne sera pas rendu avant la fin de la semaine, l'avenir du ministre au sein du gouvernement semble plus que compromis. 

C’est un procès historique qui se joue. Accusé de prise illégale d'intérêt, Éric Dupond-Moretti comparaît depuis une semaine devant la Cour de la Justice de la République. Alors que son procès est à mi-chemin, jusqu’à présent, cela se passe très mal pour le garde des Sceaux. Et c’est son avenir au sein du gouvernement qui apparait plus que jamais menacé.

Déjà coupable ?

Depuis une semaine, l'ancien avocat subit les foudres de la plupart des témoins. Et il lui reste encore semaine à tenir ici, assis à la droite du prétoire. Mais dans cette salle d’audience, l’accusé a déjà des allures de coupable.

C’est ce que pense le Ministère public. Mais l’affaire est "grave" estime le procureur général Rémi Heitz. Dès qu’il en a l’occasion, ce haut-magistrat met toute son énergie à le démontrer devant les 12 parlementaires et les trois magistrats de la Cour de justice de la République. Mercredi, Rémi Heitz prononcera ses réquisitions. Et tout laisse à penser qu’il ne sera en rien indulgent.

Un avenir compromis

Éric Dupond-Moretti lui-même ne fait pas mystère de ses craintes. "La messe est dite, pense-t-il à haute voix, je suis dans la nasse". C’est en effet bel et bien sa situation politique. S'il est condamné, il n’aurait d’autre choix que de démissionner. Mais s'il est relaxé, son avenir à la Chancellerie n’en serait pas moins compromis.

Difficile, voire impossible, de l’imaginer retravailler avec les mêmes, qui des jours durant, auront tout fait pour l’écarter.