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avec AFP / Crédit photo : Loïc Venance/AFP
Ce mercredi marque le sixième jour du procès de l'affaire Théo. Aux assises de Seine-Saint-Denis, trois policiers sont poursuivis pour violences aggravées lors de l'interpellation de Théo Luhaka en 2017 à Aulnay-sous-Bois. À la barre, le principal accusé à l'origine du coup de matraque a exprimé ses regrets.

Le procès des trois policiers accusés de violences aggravées sur Théo Luhaka se poursuit devant les assises de Seine-saint-Denis. Les fonctionnaires sont poursuivis pour des faits qui remontent à 2017, et une interpellation violente à Aulnay-sous-Bois. Ce mercredi après-midi a eu lieu l’interrogatoire du dernier policier mis en cause, celui à l’origine du coup de matraque. À la barre, il a exprimé des regrets.

"Les vidéos m’ont sauvé. Sans ça, je serais en prison"

Dans la salle d’audience pleine à craquer, le policier auteur du coup de matraque s’avance à la barre et déclare : "Ma volonté ça n’était pas de faire du mal, je m’en excuse." Dans un silence de cathédrale, l’homme dégarni poursuit : "Cette blessure est affreuse, j’y pense tous les jours, ça me pèse."

Des aveux suivis de justifications. "J’ai voulu dégager mon collègue qui était sous Théo Luhaka qui ne se laissait pas faire", lance le policier à la présidente. Des paroles qui font bondir Loïc Pageot, l’avocat général : "À vous écouter, on pourrait presque croire que monsieur Luhaka s’est introduit tout seul ce bâton télescopique."

Le policier concède alors que ce coup de matraque n’était pas nécessaire, mais dénonce les fausses accusations qui ont suivi. "Les vidéos m’ont sauvé. Sans ça, je serais en prison", soupire l’homme, la voix nouée. Les interrogatoires des trois accusés sont maintenant terminés. Place aux réquisitions et elles pourraient être lourdes. L’avocat général Loïc Pageot est considéré comme la bête noire des policiers de Seine-Saint-Denis.