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Piratage de la place Beauvau : faut-il s'inquiéter pour la sécurité des Français ?

William Molinié . 1 min
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Piratage de la place Beauvau : faut-il s'inquiéter pour la sécurité des Français ? AFP / © Francois LO PRESTI / AFP

La revendication des hackers de la Place Beauveau est-elle crédible ? Ces derniers disent avoir réussi à capter les données de 16 millions de Français inscrits dans des fichiers de police. Le ministère de l'Intérieur tente de rassurer et reconnait une compromission. Si on ne connaît pas pour l'instant l'ampleur de la crise, elle pose de sérieuses questions.

Des hackers revendiquent avoir réussi à capter les données de 16 millions de Français inscrits dans des fichiers de police, dans la nuit du 11 au 12 décembre dernier. Selon Laurent Nuñez, l'ordre de grandeur du million de données extraites est faux tout en reconnaissant une compromission. 

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Une bombe à retardement

Cette crise pose de sérieuses questions à commencer par celle sur la sécurité numérique du ministère de l'Intérieur. S'il y a bien une institution censée être une forteresse, c'est bien celle-ci. Et pourtant, les pirates se sont bel et bien introduits dans les systèmes. De quoi nourrir la défiance des citoyens vis-à-vis de la protection de leurs données. 

"Il est clair que quand ce type d'attaque touche un peu au cœur de la souveraineté de l'État, a fortiori il y a des fichiers qui structurent l'action policière, la sécurité intérieure, il y a une dimension symbolique très importante qui s'ajoute évidemment aux gains réels que ça cause", affirme Guillaume Tissier, associé du groupe d'intelligence économique Forward Global. 

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Le ministère de l'Intérieur veut rassurer. La vie d'aucun Français n'est pour l'heure menacée. Mais les spécialistes sont unanimes. Il s'agit là d'une bombe à retardement. Puisque ces données risquent d'être revendues à d'autres groupes criminels qui pourraient, dans les prochaines semaines, ou dans les prochains mois, commettre des chantages, des escroqueries, voire pire, des enlèvements ou des assassinats.