Ouverture à Nancy du procès de 11 hommes pour le vol de 38 kilos d'or

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avec AFP // Crédits photo : Loïc Venance / AFP
La cour d'assises de Nancy reçoit ce lundi 25 mars 11 hommes, notamment soupçonnés d'avoir braqué une société d'orfèvrerie dans le Doubs, et dérobé l'équivalent d'un million d'euros de biens, en 2019. Ils sont mis en cause pour plusieurs vols et une tentative de vol.

11 hommes sont jugés à partir de lundi devant la cour d'assises de Nancy pour vols aggravés, en particulier le braquage d'une société d'orfèvrerie pour un butin dépassant le million d'euros. Âgés de 25 à 52 ans, ils sont accusés de vols et tentative de vol en 2019 en Bourgogne-Franche-Comté, dont le braquage de la société Losange à Châtillon-le-Duc (Doubs).

38 kilos d'or volés

Le 3 mai 2019, au matin, cinq individus gantés, cagoulés et armés d'un pistolet, d'un fusil à pompe et d'un fusil d'assaut, s'étaient introduits dans les locaux de cette société spécialisée dans la conception et la fabrication de bijoux pour des joailliers de renom. Les malfaiteurs avaient dérobé 38 kilos d'or, sous forme de copeaux, de barres, de pièces et de profilés usinés ou en cours de finition, pour un montant total de 1,08 million d'euros. Six employés étaient présents ce matin-là, une prise d'otage qui les a laissés en état de choc, avec des incapacités totales de travail comprises entre deux et dix jours. L'or n'a jamais été retrouvé.

L'enquête, débutée à compter du braquage de cette société, a permis de mettre à jour des actes préparatoires et un premier vol, le cambriolage de la gendarmerie de Besançon-Tarragnoz survenu dans la nuit du 2 au 3 avril 2019. Les investigations ont permis de révéler qu'il existait des liens étroits entre ce cambriolage et le braquage de la société Losange: des gilets pare-balles et une lampe torche, a priori volés chez les militaires, ont été retrouvés lors du vol de métaux précieux, abandonnés par les malfaiteurs.

Après le braquage de la société Losange, une partie du groupe part à l'étranger. À leur retour en France, le groupe se reconstitue en septembre 2019, avec une tentative de vol visant la société Techniluxe, spécialisée dans la fabrication d'articles de joaillerie et bijouterie, à Voray-sur-L'Ognon (Haute-Saône). La circonstance aggravante de bande organisée, retenue initialement, a été écartée à la fin de l'instruction étant donné que les faits ne sont pas reliés à une structure pérenne importante et hiérarchisée.

Le procès est prévu pour durer trois semaines avec un verdict attendu le 12 avril.