Mort d'Elias : un rapport pointe les défaillances du système judiciaire français
En janvier dernier, Elias, 14 ans, avait été mortellement poignardé à la machette, à Paris, pour avoir refusé de donner son téléphone. Les réponses, ardemment demandées par la mère de l'adolescent, commencent à s'éclaircir. En février, Gérald Darmanin lui avait promis une enquête de l'Inspection générale de la Justice. Son rapport a été révélé et il est accablant.
Cette affaire avait choqué. Le 24 janvier 2025, le jeune Elias, 14 ans, avait été mortellement poignardé à la machette pour avoir refusé de donner son téléphone, à Paris. Gérald Darmanin avait promis à la mère de l'adolescent une enquête de l'Inspection générale de la Justice. Le rapport, révélé par Le Point, souligne un système débordé.
"Ceux qui ont tué mon fils n'auraient pas dû être là"
Des décisions incohérentes, des défaillances en chaine, des interdictions de contact non respectées et des mesures éducatives jamais mises en oeuvre. C'est tout un pan du système judiciaire pour mineurs qui vacille dans ce rapport de l’Inspection générale de la Justice. Les agresseurs d'Elias, 16 et 17 ans, étaient connus pour leurs violences répétées.
Mais malgré leurs antécédents, la justice n’a pas su les encadrer. Le procureur avait demandé un contrôle judiciaire mais ce dernier avait été refusé au motif que les deux jeunes ont exprimé des regrets. Leur suivi éducatif ? Il ne commencera jamais, la faute à un manque d'éducateurs disponibles. L'un des deux récidive mais son audience est reportée plusieurs fois.
Quand la justice se décide enfin à agir, les deux ont déjà replongé dans la violence. Un système débordé et des décisions qui s'accumulent sans suite : "Il n'y a pas de fatalité", martèle ce jeudi la mère d'Elias. "Ceux qui ont tué mon fils n'auraient pas dû être là".
