«Mon honneur et ma dignité m'ont été rendus» : l'ancien chef de la CRS 4, Luc-Noël Larcher, relaxé par la justice
Après des mois de procédure et un procès sous haute tension, l’ancien patron de la CRS 4, unité basée à Lagny-sur-Marne en Seine-et-Marne, vient d’être relaxé. Jugé devant la 3e chambre correctionnel du tribunal judiciaire de Meaux notamment pour détournements de fonds publics, Luc-Noël Larcher estime que "son honneur et sa dignité" lui "ont été rendus".
L’affaire avait ait les gros titres de la presse française. L’ancien patron de la CRS 4, Luc-Noël Larcher, a été relaxé par les juges de la 3e chambre correctionnel de Meaux. Accusé de détournements de fonds publics pour avoir bénéficié de frais de déplacements injustifiés et ne pas avoir déclaré certains jours de repos, le commandant divisionnaire de police a été blanchi. Les juges ont prononcé trois relaxes dont une au bénéfice du doute.
"On voulait ma peau"
"Une victoire" pour le commandant divisionnaire de 57 ans à la sortie du tribunal. "Mon honneur et ma dignité m’ont été rendus", s’est réjoui le fonctionnaire de 57 ans qui remercie ses conseils maître Emeraude Claudet et maître Emmanuel Rabier, "exceptionnels pendant leurs plaidoiries". L’homme, aujourd’hui en retrait de ses fonctions, dénonce "une cabale" menée par certains de ses anciens collègues. "On voulait ma peau", s’insurge l’ancien patron de la CRS 4.
"Je suis heureux qu’on ait reconnu que je n’avais jamais failli dans le cadre de mes fonctions en dépit de tout ce qui avait été raconté comme mensonges qui avaient pour seul but de mon faire virer de mon unité", poursuit-il.
Le ministère public interjette appel
Parmi les faits reprochés, l’usage d’un véhicule de fonction et l’utilisation de cartes de péage et d’essence de son unité à des fins personnelles. Le tribunal a estimé que l’ancien policier était dans son bon droit et que cette pratique était courante au sein de la profession. Quant aux jours de repos non déclarés, 80 au total, le tribunal s’est également prononcé en faveur d’une relaxe. De même pour la perception d’indemnités journalières d’absence temporaire (IJAT) de 42 € net que le ministère public estimait frauduleuse.
Après ces trois relaxes, Luc-Noël Larcher salue "une justice impartiale après deux ans de combats, de douleurs et de méchancetés en tout genre". Un autre combat commence désormais pour lui : celui de sa réhabilitation administrative. Contacté par Europe 1, le procureur de la République de Meaux Jean-Baptiste Bladier interjette appel de cette décision.