Marseille : sept mises en examen dans une enquête sur la gestion d'hébergement d'urgence

Marseille
Sept personnes ont été mises en examen dans le cadre d'une enquête sur la gestion d'immeubles et hôtels meublés destinés à l'hébergement d'urgence de personnes défavorisées dans le centre de Marseille. © Carine Schmitt / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
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avec AFP // Crédits photo : Carine Schmitt / Hans Lucas / Hans Lucas via AFP
Sept personnes ont été mises en examen dans le cadre d'une enquête sur la gestion d'immeubles et hôtels meublés destinés à l'hébergement d'urgence de personnes défavorisées dans le centre de Marseille. Le gérant de nombreux logements insalubres au centre-ville est incarcéré.

Sept personnes ont été mises en examen dans le cadre d'une enquête sur la gestion d'immeubles et hôtels meublés destinés à l'hébergement d'urgence de personnes défavorisées dans le centre de Marseille, a annoncé vendredi la procureure de la République. Parmi les sept personnes présentées devant le juge d'instruction les 13 et 14 septembre, six ont été placées sous contrôle judiciaire et la septième, le principal mis en cause, "a été placée en détention provisoire", a détaillé dans un communiqué la procureure Dominique Laurens.

Plusieurs hôtels vétustes

Le principal mis en cause avait exploité, entre 2018 et 2023, plusieurs hôtels vétustes, "dont certains frappés d'arrêtés de péril ou faisant l'objet d'avis défavorables de la commission de sécurité pour une poursuite d'exploitation", a indiqué Dominique Laurens. Alors qu'il a perçu un total de 10 millions d'euros de fonds publics sur la période, "il est soupçonné d'avoir détourné une partie de ces fonds, versés par le biais d'associations, en procédant à une surfacturation des prestations d'hébergement", a-t-elle détaillé.

Les investigations ont permis de montrer que les montants perçus "n'étaient pas réemployés pour l'entretien des immeubles, mais destinés à financer de nouvelles acquisitions", peut-on également lire dans le communiqué. L'information judiciaire avait été ouverte le 15 mars pour "travail dissimulé et escroquerie en bande organisée, recel et blanchiment, soumission de personnes vulnérables à des conditions d’hébergement indigne", a précisé Dominique Laurens. Les six personnes placées sous contrôle judiciaire ont obligation de verser des "cautionnements dont les montants s'échelonnent entre 10.000 et 80.000 euros", a enfin détaillé le parquet.