Joël Le Scouarnec : l'ex-chirurgien pédocriminel ne fera pas appel de sa condamnation, annonce l'un de ses avocats
L'ancien chirurgien Joël Le Scouarnec a été condamné mercredi à Vannes à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle, dont deux tiers de peine de sûreté, pour viols et agressions sexuelles sur près de 300 victimes, la plupart mineurs. Selon l'un de ses avocats, l'ex-chirurgien pédocriminel ne fera pas appel du jugement.
L'ex-chirurgien pédocriminel Joël Le Scouarnec, condamné mercredi à 20 ans de réclusion pour viols et agressions sexuelles sur près de 300 victimes, ne fera pas appel du jugement, a annoncé l'un de ses avocats, Me Maxime Tessier. "Mr Le Scouarnec n'a jamais eu l'intention de faire appel", a-t-il déclaré à la presse à l'issue du verdict.
"Ne pas imposer un nouveau procès aux parties civiles"
"Un appel impliquerait de réunir l'ensemble des parties devant une cour d'assises" et Joël Le Scouarnec a fait le choix "de ne pas imposer un nouveau procès aux parties civiles", a souligné Me Tessier. "Justice est passée parce qu'elle met fin à cette procédure en le déclarant coupable", Joël Le Scouarnec ayant au cours du procès reconnu l'intégralité des faits qui lui étaient reprochés, a-t-il ajouté.
L'avocat de l'ex-chirurgien se félicite que la cour criminelle du Morbihan "a noté dans sa décision l'extrême importance de la reconnaissance des faits mais également la reconnaissance des conséquences", a dit Me Tessier aux journalistes. "De même, la cour criminelle a noté et a insisté dans sa motivation sur le fait que (...) M. Le Scouarnec a exprimé une volonté de réparer", "un des arguments très forts" ayant joué dans ce verdict, a-t-il analysé.
Une rencontre avec les victimes et le gouvernement
Du côté des victimes, certaines ont exprimé leur déception face à ce verdict. Malgré la peine maximale prononcée, Joël Le Scouarnec pourra demander des aménagements de peine d'ici 6 à 7 ans. Marion, victime de viol par le pédocriminel à l'âge de 7 ans, veut aussi regarder la libération de la parole provoquée par ce procès hors-norme : "Les lois sont mal faites et j'espère que ça changera. J'y suis arrivée malgré le déni pendant quelques années. Je me sens plus forte".
Pour son avocate, Gwendoline Tenier, ce procès peut servir à mieux protéger les enfants : "Il s'agit aussi de signifier qu'il est grand temps de faire évoluer les lois. La justice ne peut pas tout. Tout ce que je peux espérer à l'issue de cette audience est que la société ne se contentera pas de dire qu'il n'y qu'un Joël Le Scouarnec, le sort des enfants est bien plus important que ça".
Les victimes rencontreront prochainement les membres du gouvernement pour demander une commission d'enquête parlementaire.
