INFO EUROPE 1 - Nanterre : la bataille de l’Etat pour remplacer un projet d’agrandissement d’une mosquée radicale
Selon les informations d’Europe 1, le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, vient de décrocher ce vendredi auprès du gouvernement un contre-projet pour l’avenir d’une parcelle que la mairie de Nanterre s’apprête à vendre à une mosquée radicale.
La Marseillaise et l’uniforme plutôt que le Coran et la djellaba. Le préfet des Hauts-de-Seine, Alexandre Brugère, se démène depuis plusieurs mois pour trouver un contre-projet à la parcelle de terrain que s’apprête à vendre la mairie de Nanterre à une mosquée radicale. Selon les informations d’Europe 1, c’est chose faite ce vendredi.
In extremis, la délibération passera en conseil municipal le lundi 10 février, le préfet vient d’obtenir l’aval de Catherine Vautrin, ministre du Travail, de la santé, des solidarités et des familles pour installer sur ce site un centre d’Établissement public pour l’insertion dans l’emploi (Epide).
Établissement radical sous surveillance
Les centres Epide, au nombre de vingt en France, aident les jeunes sans diplôme et décrocheurs à s’insérer dans le monde du travail. Les jeunes recrues sont reprises en main dans un cadre républicain réputé strict. Réveil 6h, Marseillaise et levée des drapeaux français et européens à 8h, puis intégration dans des entreprises le reste de la journée.
"Dans une ville telle que la vôtre qui a vu naître à l’été 2023 des émeutes urbaines qui ont embrasé notre pays, la perspective d’implantation d’un centre Epide […] me semble constituer un message d’espoir bien plus fort adressé à notre jeunesse", écrit Alexandre Brugère au maire de Nanterre Raphaël Adam.
Une première délibération avait été prise en conseil municipal, permettant de vendre la parcelle à l’institut Ibn Badis qui regroupe une mosquée, une école privée et un institut d’enseignement. Dirigé par Rachid Abdouni, connu pour son attitude prosélyte, ses propos contre la République très relayés sur les réseaux sociaux, cet établissement est placé sous haute surveillance depuis plusieurs années.
Un vote en conseil municipal prévu lundi soir
Le préfet des Hauts-de-Seine avait fait un recours en justice pour faire annuler cette délibération. Le tribunal administratif lui a donné raison : le prix de cession était trop bas et la ville de Nanterre ne connait aucune problématique de sous-capacité d’accueil des musulmans. Lundi soir, le conseil municipal de Nanterre devra se prononcer une nouvelle fois sur cette vente, dont le prix a été rehaussé pour tenir compte des observations de la justice administrative.
Dans un courrier qu’Europe 1 a consulté, la ministre Catherine Vautrin confirme son intérêt pour y établir un centre Epide et mandate officiellement Alexandre Brugère pour travailler à l’acquisition de cette parcelle. "En conséquence, je vous demande une nouvelle fois de reconsidérer votre projet.", écrit le préfet Brugère au maire de Nanterre.