Après le choc des riverains et l'arrestation d'un couple de Moldaves, l’enquête autour des étoiles de David taguées à Paris progresse. Selon les informations d'Europe 1, un certain Anatoli P., le commanditaire présumé de ces actions, a été géolocalisé en Russie. Il a été identifié grâce à l’exploitation téléphonique du couple de Moldaves interpellé la semaine passée. Désormais, l'enquête s'oriente sur la piste d’une ingérence étrangère, directement pilotée par la Russie.
Les policiers ont pu établir le lien entre le groupe de Moldaves qui ont tagué près de 200 étoiles juives à l’aide de pochoirs dans les rues de Paris, à un homme, âgé d’une cinquantaine d’années, d’origine moldave lui aussi. L'homme est un militant politique dans son pays, d’un mouvement indépendantiste pro-russe pour l'union douanière eurasiatique, un mouvement qui milite pour une entité économique, avec à sa tête, la Russie. Cette union regroupe actuellement la Biélorussie, le Kazakhstan, l'Arménie et le Kirghizistan.
Ingérence étrangère ?
Selon les informations d'Europe 1, Anatoli P. a rémunéré pour la somme d’une cinquantaine d’euros par personne, les auteurs des peintures d’étoiles de David. Selon une source proche du dossier, cette manœuvre "s’inscrit parfaitement dans la réponse de la Russie à La France, après l’expulsion, il y a plus d’un an, de 35 diplomates russes".
L'action du gouvernement moldave, pro-occidental, est critiquée par les partisans pro-russes. Opposé à l'entrée de son pays au sein de l'Union européenne, Anatoli P. chercherait à déstabiliser la France, via ces tags, dans le but de diviser les communautés.
Ce n'est pas la première fois que les Russes interfèrent dans les affaires françaises. À plusieurs reprises ces derniers mois, lors de manifestations contre la réforme des retraites notamment, des personnes téléguidées par la Russie avaient déjà été identifiées dans les cortèges. Une stratégie désormais bien connue des services, pour qui, la Russie, cherche par tous les moyens à fracturer notre pays.