Fausses alertes à la bombe : 22 enquêtes en cours, selon Éric Dupond-Moretti

22 enquêtes seraient en cours concernant les fausses alertes à la bombe de ces derniers jours, a affirmé Éric Dupond-Moretti.
22 enquêtes seraient en cours concernant les fausses alertes à la bombe de ces derniers jours, a affirmé Éric Dupond-Moretti. © STEPHANE MOUCHMOUCHE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
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avec AFP / Crédit photo : STEPHANE MOUCHMOUCHE / HANS LUCAS / HANS LUCAS VIA AFP
22 enquêtes ont été ouvertes après les fausses alertes à la bombe qui se sont multipliées ces derniers jours, a annoncé Éric Dupond-Moretti. Selon le ministre de la Justice, elles seraient le fait de "gamins" qui "n'ont pas le sens de la responsabilité". Des aéroports, des établissements scolaires et des lieux culturels comme le Château de Versailles ont été contraints d'évacuer à plusieurs reprises.

Les fausses alertes à la bombe, qui se sont multipliées ces derniers jours, ont donné lieu à l'ouverture de 22 enquêtes, a annoncé vendredi le ministre de la Justice, Éric Dupond-Moretti, évoquant de nouveau des "gamins" qui n'ont "pas le sens de la responsabilité". "Il y a d'ores et déjà 22 enquêtes qui sont en cours, il y a eu des interpellations il y a quelques heures de cela et il y aura évidemment des condamnations, on ne peut pas laisser faire cela", a prévenu le garde des Sceaux sur RTL. "Cela désorganise le trafic aérien (...) cela crée une psychose (...)", a-t-il ajouté.

18 interpellations en 48 heures

Au moins 11 aéroports français ont procédé jeudi à des évacuations, parfois brèves, après des alertes à la bombe, provoquant une deuxième journée consécutive de perturbations dans les opérations aériennes, ce qui a conduit à 18 interpellations en 48 heures, selon le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Parallèlement, des alertes à la bombe ont aussi touché des établissements scolaires. Ces alertes se multiplient depuis plusieurs jours en France, notamment depuis l'attaque jihadiste qui a coûté la vie à l'enseignant Dominique Bernard à Arras.

 

Parmi ces auteurs de fausses alertes à la bombe, "il y a des gamins, des petits plaisantins, qui n'ont pas le sens de la responsabilité. Il faut que les parents soient là et je rappelle que ce sont les parents qui vont payer les conséquences financières, et elles sont extrêmement importantes", a poursuivi Éric Dupond-Moretti. La sanction pénale peut aller jusqu'à deux ans de prison et 30.000 euros d'amende.

"Les majeurs déférés", "les mineurs présentés devant un juge pour enfant"

"Ce type de faits sont habituellement qualifiés par le code pénal de divulgation d'informations fausses. Mais, et c'est une nouveauté, nous allons désormais les considérer comme des violences psychologiques sur les personnes avec préméditation", a indiqué la procureure de Paris, Laure Beccuau, dans une interview au journal Le Parisien. "C'est un délit qui vaut trois ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende".

"Les majeurs seront systématiquement déférés rapidement et poursuivis, avant d'être jugés. Et les mineurs seront présentés devant un juge pour enfant", a ajouté Laure Beccuau.