Le parquet de Strasbourg s'attend à "des investigations de longue haleine" sur la disparition de Lina. 1:39
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avec AFP / Crédit photo : Frederick FLORIN / AFP , modifié à
Le parquet de Strasbourg a annoncé lundi s'attendre à des investigations "de longue haleine", à propos de la disparition de Lina, ajoutant qu'"aucune piste" n'était "écartée ni privilégiée". L'enquête a pris dimanche une dimension criminelle avec l'ouverture d'une information judiciaire pour "enlèvement ou séquestration de plus de sept jours".

Le parquet de Strasbourg, où est instruit l'enquête sur la disparition de Lina, 15 ans, a annoncé lundi s'attendre à des investigations "de longue haleine", ajoutant qu'"aucune piste" n'était "écartée ni privilégiée". Une semaine après la disparition de la jeune fille le 23 septembre, l'enquête a pris dimanche une dimension criminelle avec l'ouverture d'une information judiciaire pour "enlèvement ou séquestration de plus de sept jours", "un changement de cadre procédural" marquant "une nouvelle phase de l'enquête qui s'oriente désormais vers des investigations de longue haleine", a indiqué dans un communiqué la procureure, Yolande Renzi. 

Le parquet de Saverne, jusqu'alors compétent, s'est dessaisi dimanche au profit de Strasbourg où deux juges chargés d'instruire l'affaire ont été désignés. Samedi et dimanche, après une semaine d'intenses, mais infructueuses recherches dans la région de Plaine, commune du Bas-Rhin d'où Lina est originaire, l'enquête avait semblé prendre un nouveau tournant avec des fouilles dans une maison de ce village dont l'occupant, un homme d'une quarantaine d'années, a également été auditionné.

Deux témoins disent l'avoir vue marcher

Mais selon une source proche du dossier, ni l'inspection du logement - mené notamment par des enquêteurs de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) - ni l'audition n'ont apporté d'éléments probants, entérinant l'absence pour l'heure de piste sérieuse dans cette enquête qui semble au point mort. Adolescente sans histoire scolarisée en CAP "aide à la personne", Lina s'est volatilisée samedi 23 septembre, en fin de matinée.

 

Elle se rendait à pied à la gare de Saint-Blaise-la-Roche, à trois kilomètres de chez elle, un trajet qu'elle avait l'habitude de faire, pour prendre le train et rejoindre son petit ami à Strasbourg. Deux témoins disent l'avoir vue marcher le long de la départementale vers 11h15. Quelques minutes plus tard, son portable a cessé de borner. Interrogé par M6, un troisième affirme l'avoir vue samedi en fin de matinée dans une "voiture bleue" conduite par un homme avec une "barbiche". "Elle n'avait pas l'air d'être soucieuse ou quoi que ce soit", a encore affirmé ce retraité.

L'enquête patine

Depuis désormais plus d'une semaine, plus rien, malgré l'avis de recherche lancé dès le lendemain et les intenses fouilles et investigations déployées : battues citoyennes, plans d'eau sondés, auditions ou vérifications de véhicules. Samedi, Le Parisien avait en outre relayé le témoignage d'une adolescente d'une quinzaine d'années et de son père, également domiciliés à Plaine, et qui semblait étayer le scénario, non confirmé, d'un véhicule dans lequel Lina aurait pu monter, volontairement ou non.