Attaque au couteau à Arras : la police appelle à ne pas relayer les vidéos qui circulent sur les réseaux

La police a appelé à de ne pas "relayer" les contenus choquants circulant sur les réseaux à la suite de l'attaque au couteau à Arras.
La police a appelé à de ne pas "relayer" les contenus choquants circulant sur les réseaux à la suite de l'attaque au couteau à Arras. © DENIS CHARLET / AFP
  • Copié
Romain Rouillard / Crédit photo : DENIS CHARLET / AFP
Alors que de nombreux contenus, pouvant heurter la sensibilité, circulaient massivement sur les réseaux, suite à l'attaque au couteau ayant fait un mort et trois blessés dans un lycée à Arras, la police a appelé à ne pas "relayer" les vidéos en question, afin notamment de "faciliter le travail des policiers".

Depuis la fin de matinée ce vendredi, et l'attaque au couteau survenu dans un lycée à Arras, qui a tué un professeur et blessé trois autres personnes, de nombreuses vidéos, parfois choquantes, parcourent les réseaux sociaux. Des séquences filmées par des élèves et dans lesquelles on peut voir, par exemple, l'assaillant poursuivre des adultes dans l'enceinte de l'établissement. 

Devant le caractère heurtant de certaines vidéos, la police a tenu à passer un message sur X (anciennement Twitter). Les forces de l'ordre appellent ainsi à ne pas "relayer" les vidéos en question afin "de faciliter le travail des policiers" mais aussi par "respect des victimes".

Les extraits en question l'ont pourtant massivement été, notamment à travers certains élus. "Il est compliqué de demander des retraits de contenus à des plates-formes si, dans le même temps, des comptes importants les ont relayés", a regretté auprès du Parisien le député Renaissance Éric Bothorel. De nombreuses vidéos ont toutefois été supprimées depuis.

Meta et TikTok épinglés dans le cadre de l'attaque du Hamas

Depuis fin août, le Digital Services Act (DSA), élaboré par l'Union européenne, vise à mieux encadrer l'activité des plateformes et lutter contre la diffusion de contenus sensibles. Par ce biais, les moteurs de recherche, mais aussi, 17 grandes plateformes, dont X, TikTok ou encore Snapchat, sont soumis à des exigences plus strictes. 

Ce jeudi, l'UE avait mis en garde TikTok mais aussi Meta, la maison mère de Facebook, concernant la diffusion de "contenus illégaux" et de "fausses informations" suite à l'attaque du Hamas contre Israël. "Vous avez une obligation particulière de les protéger des contenus violents (...) qui semblent circuler largement sur votre plateforme sans dispositif de sécurité particulier", avait écrit Thierry Breton, commissaire européen au Numérique, à l'adresse de Shou Zi Chew, patron du réseau social chinois. Dans la foulée, Meta avait annoncé avoir sensiblement renforcé la modération des contenus postés sur ses plateformes.