Plus d'un million de Français pourraient être concernés par la montée des eaux en France (illustration). 1:35
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Camille Moreau, édité par Alexandre Dalifard / Crédit photo : PHILIPPE ROY / AURIMAGES VIA AFP
Du 8 au 10 novembre, le premier sommet international consacré aux mondes polaires et glaciaires, One Planet Polar Summit, se tient à Paris pour faire face à la fonte des glaces. Les experts du GIEC prévoient une augmentation du niveau des eaux de 60 cm à un mètre d'ici la fin du siècle. Conséquence, la France ne serait pas épargnée.

Les conséquences de la fonte des glaces sont dramatiques. Pour y faire face, le premier sommet international consacré aux mondes polaires et glaciaires, One Planet Polar Summit, se tient à Paris du 8 au 10 novembre. Si rien ne change, les experts du GIEC prévoient une augmentation du niveau des eaux de 63 cm à un mètre d'ici la fin du siècle. Conséquence, de nombreuses zones habitées dans le monde seront submergées. Et selon ces prévisions, la France ne serait pas épargnée.

Plus d'un million de Français concernés d'ici 80 ans

Nantes, Bordeaux, La Rochelle, toutes ces villes au milieu des poissons. C'est le scénario catastrophe qui attend plus d'un million de Français d'ici 80 ans. Une situation préoccupante pour Fabrice Bernard, délégué International du Conservatoire du littoral. "Petit à petit, soit le littoral va reculer et les maisons qui sont en première ligne vont disparaître. Soit, il va falloir qu'il y ait des infrastructures urbaines et que des maisons, des aéroports et des routes bougent. Et donc, ça va changer la vie au quotidien de tous les habitants côtiers", assure le spécialiste au micro d'Europe 1.

Et ces habitants devront être relogés. Aujourd'hui, la loi interdit de construire à moins de 100 mètres du littoral. Il faut donc trouver d'autres solutions. Par exemple, construire les villes en hauteur pour ne pas empiéter sur d'autres espaces naturels, mais aussi consolider les littoraux. "Demain, si on doit à nouveau créer des zones urbaines, il va falloir que devant, en première ligne, il y ait une zone tampon qui va accepter l'impact de la mer. Il vaut mieux que cette zone soit grande et verte, comme des mangroves, des zones humides ou des grands espaces naturels classiques", conseille le le délégué international du Conservatoire du littoral. Et Fabrice Bernard prévient que dans 100 ans, le littoral aura reculé. C'est une donnée à prendre en compte dès maintenant pour reconstruire les villes à risque.