Menacés par la montée des eaux, 80 % des habitants de l'archipel des Tuvalu demande un visa climatique pour l'Australie
Face à la montée des eaux, les Tuvalu cherchent un avenir ailleurs. Menacé de disparition en raison du changement climatique, l’archipel du Pacifique voit près de 80 % de sa population demander un visa pour l’Australie, en vertu d’un accord inédit signé en 2023.
Cet archipel va-t-il disparaître ? Menacés par la montée du niveau des océans, près de 80 % des habitants des Tuvalu cherchent à obtenir un visa pour l'Australie dans le cadre d'un traité signé en 2023.
Lors de la signature, le Premier ministre australien Anthony Albanese et le président de l'époque de Tuvalu Kausea Natano avaient ainsi dévoilé les termes d'un pacte qui doit offrir aux citoyens de l'archipel de se réfugier en Australie pour "y vivre, y étudier et y travailler".
Le nombre d'entrées sera limité dans un premier temps à 280 par an. Canberra a présenté cet accord de migration climatique comme "le premier accord de ce genre dans le monde".
Pas un cas isolé
La mission diplomatique australienne à Tuvalu a fait savoir dans un communiqué qu’"un niveau d'intérêt extrêmement élevé" avait été enregistré, avec 8.750 inscriptions, ce qui représente 82 % des 10.643 habitants recensés dans l’archipel d’après les données de 2022.
Le Haut-Commissariat australien a toutefois précisé qu'avec "280 visas offerts cette année pour ce programme, cela signifie que de nombreuses personnes ne pourront pas en bénéficier".
L'archipel des Tuvalu n'est pas le seul pays exposé à ce risque. Selon une étude citée par le Giec en 2022, les Maldives, les Iles Marshall, Nauru et Kiribati sont concernées par la montée des eaux d’ici 2100, créant 600.000 réfugiés climatiques apatrides.