Mauvaise qualité de l'air : trois départements du Sud-Est en alerte

Trois départements du Sud-Est, dont les Bouches-du-Rhône, ont été placés en alerte pour pollution de l’air ce vendredi. En cause : les fumées des incendies canadiens et l’arrivée de particules sahariennes. Marseille active la circulation différenciée et le stationnement résidentiel gratuit, tandis que des restrictions touchent aussi la navigation et les transports.
Trois départements du sud-est de la France ont été placés en alerte pour pollution de l'air aux particules fines pour vendredi, au niveau 2 dans les Bouches-du-Rhône et au niveau 1 dans le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence, ont indiqué jeudi les préfectures concernées.
Cette pollution liée "aux incendies canadiens" s'atténue progressivement mais "devrait être remplacée par une arrivée de particules sahariennes par l'ouest", a expliqué la préfecture des Bouches-du-Rhône dans un communiqué.
Un épisode de pollution à l'ozone, qui devrait se prolonger vendredi, touche également les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence.
L'alerte de niveau 1 pour pollution à l'ozone et aux particules fines, soit une vigilance tout public, était déjà activée pour la journée de jeudi dans ces trois départements.
De l'air venu du Canada
Plusieurs méga feux précoces sont actifs au Canada depuis la mi-mai. Ces derniers dévorent les terres à un rythme jamais vu (à l'exclusion de 2023, année hors du commun) puisque 3,5 millions d'hectares sont déjà partis en fumée, soit un peu plus que la superficie de la Belgique.
"Ces incendies géants produisent d'énormes quantités de fumée qui, poussées par les vents d'altitude, traversent l'océan Atlantique en 24 heures et atteignent l'Europe", a précisé la préfecture des Alpes-de-Haute-Provence dans un communiqué.
Dans le Vaucluse, "le soleil et les brises annoncés sont de nature à maintenir des conditions stables et propices au maintien de l'épisode de pollution au moins jusqu'à la journée de samedi", a détaillé la préfecture.
Cet épisode de pollution implique des recommandations sanitaires, comme le fait d'éviter les activités physiques et sportives intenses, ou encore d'être vigilant vis-à-vis des personnes vulnérables ou sensibles.
Une préconisation de la limitation des déplacements
Les autorités recommandent par ailleurs de limiter les déplacements et l'usage de véhicules automobiles, avec notamment un "abaissement de 20 km/h des vitesses maximales", sans toutefois descendre en dessous de 70 km/h.
Afin d'encourager l'usage des transports en commun, la région Provence-Alpes-Côte d'Azur a activé pour la journée de vendredi un tarif spécial pic de pollution applicable dans les trains express et bus circulant dans le département des Bouches-du-Rhône ou transitant par celui-ci.
"Pour contribuer à la réduction du trafic et de la pollution de l'air" et favoriser "l'usage des transports en commun et des mobilités douces", la ville de Marseille a de son côté annoncé que "le stationnement sera gratuit pour les résidents abonnés jusqu'au terme de l'alerte pollution déclenchée par le préfet".
Une circulation maintenue
Ce dernier a par ailleurs décidé de la mise en place d'une circulation différenciée dans la deuxième ville de France à partir de vendredi, de 06H00 à 24H00, a-t-il annoncé dans un communiqué. Seuls les véhicules équipés de vignettes Crit'Air vertes 1 (vignettes violettes) ou 2 (vignettes jaunes) pourront circuler au sein de la zone à faibles émissions mobilité de la métropole Aix-Marseille Provence, qui s'étend sur un périmètre d'environ 20 km2 comprenant notamment le centre-ville de Marseille.
"La circulation sera maintenue tant que les seuils de pollution demeureront au niveau ayant motivé le déclenchement de l'alerte de niveau 2", précise le communiqué de la préfecture des Bouches-du-Rhône.
Dans ce département, les recommandations incluent également une "diminution des vitesses des navires de 10 noeuds à proximité des bassins et de 8 noeuds à l'intérieur des bassins" à Marseille et Fos-sur-Mer.